TOPIC COMMUN # 1 ; summer is here, long live summer!

Tu viens tout juste d'arriver toi, tout ce que tu as fait jusqu’à maintenant, c'est poser ton sac dans ta petite chambre d’hôtel. Tu comptes pas rester dans cet hôtel trop longtemps, de toute façon. Quelques nuits, tout au plus, sinon, tu seras vite ruiné, à une vitesse folle. Puis trouver un travail et un petit appart, c'est le plus urgent, aussi, ça fait partit de tes priorités Tu te promènes un peu, les mains fourrées dans les poches. On est tard le matin, ou tôt dans l’après midi, tu sais pas trop encore, finalement. Toujours est-il que tu meurs de faim, après ce long voyage, c'est le seul truc que tu sais pour le moment. Et l'odeur qui émane des stands de nourritures, te chatouille le nez et te met encore plus en appétit.
Tu vas pas traîner, pour prendre une fichue décision, tu vas manger rapidement et profiter de ce beau soleil. Y'a un monde de dingue, ici, tu te faufiles un peu entre les gens. Ça fait des petites foules et des groupes de potes. Tu les regardes en souriant, toi aussi tu vas bientôt essayer de te faire des amis. Tu t'approches d'un des stands. Il y a de tout, du salé, du sucré, des boissons. Il va certainement y avoir de la musique, aussi, ton regard est attiré par une sorte de scène, là bas. Trop cool, hein! La journée sera probablement trop géniale. Tu espères rencontrer des gens et commencer à te faire des amis. Tu repères un stand de hot dog. Tu t'y diriges en regardant un peu la les gens la bas, qui sont en train de faire bronzette dans l'herbe. L'envie de faire comme eux te titille fortement, une fois que ton petit bidon sera plein.
Boum!
Outch, ça, ça fait un peu mal, hein. "Oh, pardon, je suis vraiment désolé, j'avais la tête en l'air, excusez-moi", que tu dis, quand tu te rends compte que t'as cogné dans la personne devant toi, qui fait la queue pour avoir un hot dog aussi. Ton chapeau en est même tombé par terre. Une petite bourrasque de vent et zou! Et merde, Kåre, t'es trop pas doué toi! Tu cours après ton chapeau en essayant de le rattraper, les joues rouges timides. Pfou, la honte, déjà! Ça commence bien tiens!

mini résumé:

Sortie de l'avion à 21h la veille, tu t'es écroulée comme une masse en arrivant à l'appartement ; à peine le temps de faire un câlin aux colocs, puis les 14 heures de vol ont eu raison de toi. Tu as profité d'une semaine de congés pour rendre visite à ta famille, en Corée, et même si tu commences à avoir l'habitude du voyage il n'en reste pas moins crevant. Alors aujourd'hui, tu as émergé comme une fleur à 10 heures, juste le temps de te préparer pour aller faire un tour à Central Park. Depuis que tu es à New-York, tu n'as jamais pu assister à l'évènement, ça tombait toujours pile quand tu ne pouvais pas. Cette année, tu ne le louperas pas : que ce soit pour le soleil, la nourriture, la musique, l'ambiance... impossible que tu y échappes. Tu as laissé une petite note pour la coloc, les prévenant que tu seras sur place.

Une robe légère, un grand chapeau blanc, et te voilà au coeur de la foule. Tu inspires une grande bouffée, appréciant plus que de raison l'air ambiant. Central Park, ça a toujours été un de tes endroits favoris, une manière d'oublier que tu te trouves ici en plein centre ville. Tu flânes entre les stands, esquives deux ou trois gamins qui se courent après en mettant en péril leur double cône vanille-fraise supplément chantilly, et hésites longuement entre hot-dog ou bagel. Ton coeur balance mais tu finis par choisir la file pour les bagels, en parallèle de la première. Et tu assistes à un moment digne d'une comédie romantique dans la file voisine : un homme d'un blond californien qui bouscule une jeune femme, les joues roses, la scène presque au ralenti...

Enfin, jusqu'à ce que la personne l'envoie paître. A son attitude, tu la devines touriste ; à sa politesse, tu la devines française. Tu ne comprends pas un traitre mot de ce qu'elle dit (les seuls mots de français que tu connais concernent la nourriture) mais tu te doutes que ce n'est pas aimable. L'homme s'excuse, et en perd son chapeau - et ce n'est pas une expression, il le perd littéralement. Le couvre-chef tombe à tes pieds, à quelques mètres du drame ; tu le ramasses et lui tends, un sourire désolé aux lèvres : "avec autant de monde, c'est normal de finir bousculé. Tenez, il n'a pas eu le temps de prendre la poussière.", tu ajoutes en balayant rapidement le dessus. Puis, tu ne peux pas t'empêcher de rire légèrement. "mais ça faisait très scène de film, très bon jeu d'acteur. dommage que dans la vie réelle les gens soient moins agréables", tu commentes un peu moins fort pour éviter que la bousculée ne prenne la mouche - déjà qu'elle jette des regards noirs à ton interlocuteur.

too long; didn't read:

Cela fait parti des moments peu amusants du métier. Pendant que les autres s’amusent, Caleb quant à lui travaille. C’est à lui qu’on a proposé de se trimballer un cameraman et un ingé son pour réaliser un petit reportage sur l’événement qui a lieu aujourd’hui à Central Park. Autant dire que l’envie ne lui manque pas d’être à la place de cette fille qui a décidé de se faire dorer la pillule en maillot de bain, au beau milieu du parc. Non, il ne veut pas être dans son maillot de bain. Mais s’étendre et profiter du soleil, ça ne lui déplairait pas. Il garde son légendaire sourire même lorsqu’il se prend de plein fouet dans la tête un ballon dont les pieds peu expérimentés d’un gamin a laissé glisser jusqu’à son crâne. La vidéo sera sur le site internet du journal, ne durera que quelques minutes, mais il faut assez de participants pour faire le tri en post production. Encore un beau programme en perspective.

Ils ont déjà réussi à dégoter quelques profils à exploiter, mais Mcguire aimerait les varier un peu plus. A New York, il y a de tout, et donc aussi pas mal de refus, entre ceux qui font semblant de ne pas l’avoir vu, les blaireaux qui à la vue de la caméra n’ont jamais paru aussi idiots, ceux qui pour seules réponse offrent un rire suivit d’un regard méprisant avant de retourner vaquer à leurs occupations. Oui, il faut dire que The Daily Duck, pour lequel Caleb travaille n’est pas un nom sur lequel on a envie de voir le sien associé. Il ne désespère pas, et essaye de tenter sa chance avec une personne qui paraît peut être plus sympathique que quelqu’un d’autre. “Quelques secondes à accorder au Daily Duck ?” Etre professionnel. En toutes circonstances. Même quand ça parle de canards.

Spoiler:

Elle se faufile hors de la voiture et sa main s'agite en au-revoir. Si longtemps qu'ils ne parcourent plus ces fêtes en famille, alors elle laisse ses parents marcher jusqu'aux premiers stands que Mamà contemplera sûrement pendant si longtemps que l'on entendra souffler Papà des mètres à la ronde. Mais il aime ça, flâner auprès de sa femme et râler jusqu'à ce qu'elle accepte finalement de s'installer à une table. Et sûrement aime-t-elle ça aussi, le voir croquer dans ses hot-dogs tout en gardant un oeil sur l'accoutrement du monde qui passe. Plutôt casaniers d'ordinaire, ils ne manquent toutefois jamais ces festivités annuelles. Ça leur plaît, c'est leur truc et sûrement plus encore maintenant qu'ils n'ont plus quatre petites têtes brunes à surveiller.

La petite dernière quant-à elle ne peut s'empêcher d'éprouver un brin de nostalgie lorsqu'elle s'éloigne et se faufile jusqu'au premier espace de pelouse vierge de stands. Elle garde de bon souvenirs ici en compagnie de ses aînés. Et même si la plupart sont à base de chamailleries, c'était plaisant de s'associer pour embêter les parents, les passants et faire ensemble les yeux doux avant de quémander chacun leur tour des babioles, tant de choses inutiles qui pour certaine trônent encore çà et là dans l'appartement. Le bon temps. Oui, c'était le bon temps. Le temps où ils étaient encore tous ensemble et soudés. Maintenant les parents font leur petite vie de leur côté quand la brune s'installe dans l'herbe sans même se demander l'espace d'une seconde ce que peuvent bien faire ses aînés. Elle sort son téléphone, relève ses lunettes de soleil et pianote sur l'écran quelques instants. Sûrement pour envoyer un message groupé afin de ne pas rester seule trop longtemps, bien qu'elle pourrait rester des heures dans l'herbe avec les rayons du soleil pour seule compagnie, car malgré la foule et toutes ces voix qui se mélangent aux cris des enfants, Central Park reste un endroit si reposant.

Spoiler: