too late to apologize ― Alejandro

La fatigue lui abime un peu les traits, ces dernières semaines. La fin d'année est toujours plus compliquée que les autres périodes pour l'avocat qu'est Nathan. C'est la période des audiences qui s'enchainent à un rythme effréné, pour permettre aux magistrats de boucler leurs dossiers - et leurs statistiques - avant la fin du mois de décembre et le lancement d'une nouvelle année. Les gens font plus de bêtises une fois l'hiver annoncé - et le brun ne sait pas vraiment pourquoi. Toujours est-il qu'il se crève à la tâche sans avoir l'esprit vraiment tranquille. La fin d'année est aussi une période compliquée pour Alejandro, et donc pour son couple - et il n'est pas aussi présent qu'il souhaiterait l'être, ce d'autant qu'il passe régulièrement chez Ricardo pour compléter les cours de salsa qu'il a décidé de prendre pour faire danser son mari lors de son prochain anniversaire, pour lequel il compte bien organiser une petite fête, surprise si tant est qu'elle puisse l'être - l'instinct d'Alej sur ce point lui fait rarement défaut et complique donc considérablement la tâche de l'avocat.

Depuis deux trois jours, cependant, il a l'impression qu'Alej fait la tête. Et c'est sans doute parce qu'il rentre tard, trop tard pour le cueillir avant qu'il ne soit déjà au lit. L'apparente froideur d'Alejandro, couplée aux recherches que celui-ci fait sur internet quand il a le dos tourné, inquiète Nate qui a donc décidé de délaisser ses dossiers pour se presser de rentrer ce soir. Il a acheté des fleurs, et une bouteille de téquila, pour le symbole plus que pour autre chose parce qu'il sait que leurs placards en regorgent déjà de toute sorte. Il passe la porte avant 20 heures, ce qui tient du miracle - il faudra vraisemblablement qu'il quitte la maison avant 7 heures demain pour rattraper autant que possible les quelques heures manquées ce soir.

Il trouve son mari dans la cuisine, et après s'être débarrassé de son manteau et de ses affaires, embrasse sa nuque en déposant la bouteille sur le plan de travail et les fleurs dans ses bras.

― C'est pour me faire pardonner de travailler trop tard, il murmure, un sourire d'excuse scotché aux lèvres, sans savoir qu'il se méprend considérablement sur les raisons de l'énervement de son mari.

C’est en passant devant la maison de Ricardo qu’Alejandro a découvert le pot aux roses, du moins ce qu’il croit être une trahison sans précédent de la part des deux hommes de sa vie. La faute à la lumière allumée qui dévoile sans grande cérémonie quelques étreintes interdites et les mensonges de Nathan. Depuis, il laisse la colère l’envahir en la retenant seulement suffisamment pour ne pas exploser. Il a cessé de répondre aux messages de son meilleur ami, ne prend plus le temps de préparer le déjeuner de Nate avant de partir à l’école. En réalité il ne sait pas comment aborder le sujet sans s’effondrer. En colère, Alejandro l’est constamment et pourtant il n’a aucune idée de comment gérer ses émotions aujourd’hui. Avec eux ce n’est pas aussi simple qu’avec les autres. Nathan ne lui ment pas, Ricardo essaye sans ne jamais y arriver. Cela n’a aucun sens et pourtant les images parlent d’elles même. Le coup de poignard est tel qu’il ne parvient même pas à réagir, se refermant comme une huitre et calmant ses nerfs en astiquant la cuisine pour la troisième fois de la semaine. Après s’être intéressé à Anjelica, Ricardo lui veut désormais Nathan, la seule personne capable de le rassurer et lui offrir un équilibre. La cruauté de l’acte le laisse sans voix.

Lorsque Nate passe la porte de la maison et s’approche de lui pour l’embrasse il le repousse un peu brutalement.

- Oh vraiment, le sentiment de culpabilité doit être extrême alors.

Une remarque acide échappe ses lèvres, mais son regard évite soigneusement celui de Nathan Gardner. Ses mains tremblent un peu, pressées contre le tissu du torchon qu’il tient fermement dans ses mains.

Mais Alej repousse ses avances d'une manière un peu brutale que Nate ne lui connait pas. Il recule de quelques pas, surpris par la violence du geste de rejet, et dévisage son mari sans comprendre. Certes il rentre tard, mais ce n'est pas vraiment une surprise ; depuis qu'il est avocat, il a toujours eu des périodes particulièrement chargées et d'autres plus légères. Alejandro râle de temps en temps, mais ça n'a jamais, de mémoire, pris ces proportions. Est-ce que c'est parce qu'il est taraudé par l'idée de partir, ou par l'idée des démarches de la Green Card qui approchent de manière inexorable ? Nate remet sa veste en place, un peu vexé par le rejet qu'il vient de subir, un peu blessé, aussi.

― Je me sens coupable, oui, mais je ne pensais pas que tu étais énervé à ce point, il note en soupirant un peu.

Il fait volte face pour déposer sa veste sur une des chaises - il fait bon dans la maison.

― Je fais au mieux, tu sais ? C'est pas simple, la période de la fin d'année, entre les nouveaux dossiers et toutes les taxes à payer, mais je fais au mieux pour ne pas me noyer dans le boulot jusqu'au fin fond de la nuit. Si ça ne te convient pas, j'en suis désolé, mais les vacances de Noel approchent et ça ira beaucoup mieux après.

Il se justifie, sans savoir que c'est dérisoire, tout ça, que le problème est ailleurs - mais il ne peut pas s'en doute, en réalité. Comment le pourrait-il ?

Ca ne ressemble pas à Nathan de se foutre de sa gueule à ce point-là. Alejandro devrait y voir facilement une incohérence, mais la colère l’aveugle dangereusement à cet instant. De tels niveaux d’énervement il n’en a finalement vécu que très peu. Mais ce qui touche à Nathan est une source facile d’angoisses. Après tout, qu’est-ce qui le retient ici si ce n’est la perspective d’une vie commune avec son américain ? L’idée d’un divorce lui donne un haut le cœur alors qu’il essaye de se calmer pour affronter la conversation qui va suivre. De toutes les luttes qu’il a menées, Alejandro sait qu’il n’est pas de taille pour celle-ci. Il a besoin de Nathan, comme un addict aurait besoin d’une dose de came, et si l’avocat n’en a pas forcément conscience, son mari tire sa force de son soutien sans faille, de leur relation si parfaite aux yeux des autres. Nathan et Alejandro, sublime balance entre la passion et la raison, capable de s’aimer malgré les visites de l’immigration, les longues heures de travail, le manque qui s’installe parfois… Alej refuse de croire qu’il va perdre ce qui lui donne encore le courage de se révolter, d’espérer.

Alors il avale sa salive difficilement, lutte contre l’anxiété qui le saisit et l’empêche de respirer. Ce n’est pas la première fois que Nathan oublie ses problèmes de couples dans les bras d’un autre homme, il en sait quelque chose, et pourtant Alejandro s’est toujours imaginé que ça ne leur arriverait jamais à eux. Leur relation est différente après tout ? Parfaite.

- Je me fiche de tout ça, j’ai l’habitude et crois le ou non j’ai beaucoup de travail ici aussi.

Il est un peu injuste, Nathan n’a jamais insinué qu’il travaillait moins en tant que professeur de langue, mais il s’agit du seul mécanisme de défense dont il semble disposer pour l’instant. Il se saisit du bouquet de fleurs et s’occupe les mains à les disposer dans un vase. Pour quelques minutes encore, Nate se sent obligé de jouer les maris irréprochables aux attentions délicates.

- Mais si c’est si compliqué que ça pour toi en ce moment Nathan, peut être que tu devrais rentrer directement après ta journée de travail, tu serais moins fatigué.

Une première pique échappe ses lèvres alors qu’il daigne le regarder cette fois-ci. Ses yeux sont brillants, son langage corporel en dit long sur la détresse qui l’occupe depuis ces quelques jours.

- Je suis tellement stupide, j’aurais dû le voir venir le soir ou je t’ai rencontré.

Ah. Alejandro se fiche de ses horaires de retour du boulot. L'esprit de Nate bloque un instant, parce qu'alors si son mari n'est pas dérangé par le fait qu'il rentre tard, il ne comprend pas bien ce qui le dérange. Il ne se souvient pas avoir fait la moindre gaffe, ni avoir eu un mot déplacé - au contraire, le week-end dernier s'est passé sous les meilleurs auspices et il lui semble que la situation ne dégénère que depuis quelques soirs. Il tente de réfléchir, mais l'idée qu'Alej puisse être jaloux de Ricardo est tellement ridicule et impensable qu'elle ne lui traverse pas l'esprit d'elle-même. Il fronce le nez, surpris qu'Alej ne mette pas directement les fleurs à la poubelle vu le ton qu'il emploie et ses remarques acerbes - il croise les bras et le toise, prenant la première pique comme une attaque personnelle complètement injustifiée. Ils n'ont jamais été du genre à faire la course à qui travaillait le plus, le mieux, ou à qui gagnait mieux sa vie. Le boulot d'Alej est aussi important que le sien aux yeux de Nate, et il n'est pas question de démarrer quelque compétition que ce soit ce soir - ça n'est pas le genre de la maison.

― Je n'ai jamais sous-entendu que tu travaillais moins, bon sang, râle-t-il en soupirant. L'agacement commence à lui monter, aussi, alors même qu'il ne comprend pas ce qu'il a bien pu faire de mal pour énerver son mari à ce point. Je respecte ton travail comme je l'ai toujours fait. Mais si tu t'en fiches...

Alors, il ne saisit pas. Il fronce un peu le nez encore, alors qu'Alej enchaîne sur une réflexion gratuite. Evidemment qu'il rentre directement du travail à la maison. Il ne s'amuse pas à faire des détours - il est suffisamment fatigué comme ça. L'agacement l'empêche de réfléchir à son programme des derniers soirs, et il s'engouffre dans la brèche ouverte sans ménagement.

― Je suis rentré directement, qu'est-ce que tu racontes ? Je suis tellement fatigué que j'ai même du mal à conduire, tu crois quoi ? Que je fais des détours pour rentrer le plus tard possible ?

Il secoue la tête et sa langue claque contre son palais. La mine contrariée d'Alej l'inquiète, cela dit, et s'il hausse le ton par mécanisme de défense, il n'aime pas tellement voir son mari dans cet état d'angoisse - surtout quand il ne parvient pas à comprendre ce qu'il se passe. Il repense à sa semaine, aux rentrées tardives, à la fatigue, à la surprise qu'il tente d'organiser en plus de tout ça, regrettant l'amertume des conversations de ce soir, sans réaliser que le problème se situe justement là, juste là.

Nathan s’énerve à son tour, comme si il ne comprenait pas ce qu’il essaye d’insinuer. Alej sent les larmes lui monter mais il les ravale dans une tentative vaine qui ne fait qu’oppresser sa cage thoracique davantage. Nathan lui ment effrontément, pire il a même l’air de croire à ses propres mensonges, ce qui en dit long sur sa capacité à dissimuler ce que bon lui semble si le cœur lui en dit. Jusque-là pourtant, Alej n’avait jamais pensé qu’il pourrait se retrouver à la place de Jeremy. Si l’angoisse ne l’étreignait pas complètement, alors sans doute il réaliserait à quel point l’idée de Ricardo et Nate est ridicule. Seulement sa mauvaise interprétation de la scène est exacerbée par cette petite voix qui ne veut pas le quitter et qui lui murmure qu’il n’est qu’une source de problèmes pour Nathan. S’il s’autorise l’objectivité, les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour l’avocat. Entre l’anniversaire de la déportation de Marisol, et les visites épuisantes de l’immigration, on ne peut pas dire que le couple ait bénéficié du calme qu’il aurait pourtant mérité. Pour ne rien arranger, Alejandro parvient difficilement à composer avec les déboires administratifs qui l’écrasent d’année en années. Assez logiquement, il ne peut pas s’empêcher d’avoir l’impression de noyer son mari sous les problèmes et l’absence de perspectives. Tous leurs projets dépendent de l’obtention de cette fichue Green Card, qu’il n’aura probablement jamais si il doit ajouter un divorce dans l’équation.

- Je crois que tu fais des détours pour t’envoyer en l’air, oublier que tu n’assumes absolument plus toutes ces merdes qui ne font que de nous tomber dessus. Je comprends en quelque sorte Nathan, mais je n’ai franchement pas besoin que tu restes avec moi par pitié.

Alej aimerait rester stoïque, glacial et piquant comme il sait le faire lorsque cela s’avère nécessaire, mais l’angoisse qui assombrit ses traits est indéniable. Sa voix tremble, mélange de colère et de détresse. Il ne s’est jamais senti aussi misérable.

- Mon meilleur ami en plus… Que tu n’apprécies même pas tant que cela qui plus est ?

A mesure qu’il tente d’expliquer la situation, Alejandro est frappé par l’incongruité de la situation. Il secoue la tête, s’assoit désemparé sur le sol pour prendre sa tête dans ses mains.

- Je ne comprends pas ? Pourquoi est-ce qu’il a fallu que tu fasses la seule chose que je ne pourrais jamais te pardonner Nate ? No tiene sentido

La réalité heurte Nathan de plein fouet au fil des explications d'Alejandro. Et il est tellement interloqué qu'il ne pense même pas à l'interrompre - au lieu de ça, il se laisse tomber sur le canapé du salon, les bras ballants et l'air un peu stupide, sans doute. Donc c'est ça, ce que son mari lui reproche - de coucher avec Ricardo ? Quand Alej achève son monologue et que Nate réalise enfin la teneur du problème, il ne peut pas s'empêcher de rire - d'une manière un peu nerveuse, d'abord, et plus franche ensuite. Il rit, parce que l'idée même qu'il ait pu faire quoi que ce soit avec Ricardo est tout bonnement ridicule. D'abord, Nate ne tromperait jamais Alej, il l'aime bien trop pour ça, et s'il lui est arrivé, c'est vrai, d'être infidèle, c'est uniquement parce qu'il était malheureux et qu'il avait rencontré son âme soeur. Mais en plus, avec Ricardo, sérieusement ?

- Attends, tu...

Il reprend son souffle, essuie une larme qui lui borde l'oeil, et secoue la tête. Nathan comprend l'erreur, la jalousie et la colère - mais l'idée n'en n'est pas moins ridicule pour autant. Est-ce qu'Alej imagine vraiment que Nate pourrait coucher avec Ricardo dans son dos ? Damn, il rentre vraiment trop tard le soir.

- Tu penses vraiment que je couche avec Ricardo ?

Il retrouve son calme, et son sérieux, face à la détresse de son mari. Il se souvient soudainement de son programme de lundi soir, des cours de salsa dans le salon de Ricardo. Il était tellement fatigué qu'il s'est pris les pieds dans le tapis à plusieurs reprises, et que le meilleur ami d'Alej a fini par le congédier.

- Mais enfin, Alej, c'est l'idée la plus étrange et la plus ridicule qui te sois jamais passée par la tête. Je ne couche pas avec Ricardo, bon sang...

Il secoue la tête et se lève pour rejoindre son mari, attrapant sa main dans un geste presque timide. Son ton n'est pas moqueur, plutôt réconfortant, à ce stade.

- J'ai décidé de te faire une surprise pour ton anniversaire - et oui, ce n'est pas tout de suite, je sais, mais comme j'ai demandé à Ricardo de m'apprendre à danser la salsa et que je suis plutôt nul, je me suis dit qu'anticiper un peu serait une option raisonnable. C'est ça que je faisais chez lui lundi soir, je prenais un catastrophique cours de Salsa. Et je crois qu'il me déteste depuis ce soir là d'ailleurs. J'étais tellement fatigué que j'étais vraiment un terrible élève.

Il recule un peu et s'enfonce dans le canapé.

- Pourquoi tu m'en as pas parlé tout de suite ? I mean, j'avais vraiment envie de te faire la surprise, mais passer trois jours dans cet état pour ça...

Il roule un peu des yeux et secoue la tête.

- I would never cheat on you. La seule raison pour laquelle j'ai trompé Jeremy, c'est parce que j'étais malheureux, et que j'ai ressenti quelque chose que je n'ai jamais ressenti avec qui que ce soit d'autre pour toi ce soir-là. Jamais je ne pourrais te tromper, et encore moins avec ton meilleur ami. Je ne suis pas si cruel ?

Il soupire et glisse une main sur la joue de son mari.

- Les problèmes qui nous tombent occasionnellement dessus ne m'impressionnent pas, je pensais te l'avoir déjà dit..

Nate se met à rire, et Alej est évidemment déconcerté par sa réaction. De toutes les manières de réagir à une telle accusation, celle-ci est de loin la plus inattendue de toutes. Alors que son cœur est déjà à ramasser avec une petite cuiller, Alej lève les yeux vers son mari qui semble de son côté étrangement rassuré. Si tout cela devrait lui mettre la puce à l’oreille, indiquer un énorme quiproquo tout au moins, Alej ne se sent pas soulagé pour autant. Mille pensées se bousculent encore dans sa tête, allant de son prochain divorce à son retour anticipé pour Mexico. A mesure que Nathan explique la situation cependant, les images aperçues sur le chemin du retour prennent une toute autre signification. Lorsque Nate termine son discours et s’installe près de lui pour prendre sa main, Alej la presse légèrement sans le repousser cette fois-ci.

- C’était plutôt convainquant vu de la fenêtre quand je suis passé lundi soir. Je pense que tu te sous-estimes…

Toujours sous le choc, Alej peine à se remettre de la vague d’émotions négatives contre laquelle il continue de lutter malgré le discours de son mari. Il y a peu de choses qui peuvent vraiment le mettre dans tous ses états. La police et Nathan font partie de ces rares exceptions. Lorsque l’avocat lui demande pourquoi il a tant tardé à lui en parler, Alejandro hausse une épaule.

- Je n’avais pas le courage de te quitter, ce que j’aurais dû faire après t’en avoir parlé évidemment.

Il ne cherche pas à dissimuler les pensées qui l’ont traversé lorsqu’il s’est imaginé la fin de leur relation, à quoi bon prétendre, son état parle de lui-même.

- J’ai besoin de toi Nathan. Je sais que je suis insupportable en ce moment, je suis tellement fatigué, mais toi et moi c’est la seule chose qui fonctionne encore correctement jusqu’à preuve du contraire. J’ai eu peur d’avoir fichu en l’air tout ça aussi.

Sa situation a beau ne pas être de son ressort, Alej se sent coupable. Ce n’est pas Nate qui cause des soucis dans leur couple. Ce n’est pas à cause de Nate que la police débarque et fouille leur maison comme si ils y cherchaient un trafic de drogue de quelque sorte. Pourtant c’est bien Nathan qui pâtira des conséquences si Alejandro n’obtient pas la green card est se retrouve forcé à retourner dans son pays natal. Nathan n’a pas fait la meilleure école de droit du monde pour ouvrir un bar sur la plage et devenir mixologue à Mexico City, même si il aime plaisanter à ce sujet.

- J’ai paniqué complètement en passant devant chez Rico lundi. La lumière était allumée et tu étais dans ses bras… Je n’ai pas cherché à comprendre et j'en suis désolé.