Sujet: Re: Fantôme du passé ft. Naël Jeu 23 Aoû - 15:25
Fantôme du passé
Naël & Julianna
Voilà quelques semaines maintenant que notre beau brun est rentré au pays. Bien sûr qu'il aurait pu commencer son nouveau boulot aussitôt si l'un des médecins ne lui avait pas prescrit des jours en plus. D'après le docteur du centre des anciens combattants, Naël n'était pas encore prêt mentalement. Lui qui a pu lire quelques lignes de son dossier, il sait désormais ce que pense le spécialiste de son état. Bien qu'il ne s'agit pas d'un traumatisme d'après-guerre, le fait d'avoir pris des projectiles dans le bas du dos n'a pas aidé notre grand garçon. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'hospitalisation ne lui a pas mis le moral à zéro. Plutôt la déception lorsqu'il a appris qu'il ne pourra jamais plus se trouver sur un champ de bataille. L'armée est sa première maison, engagé depuis qu'il est entré dans sa vie d'adulte. Pendant des semaines, il n'a cessé de relire encore et encore le rapport. Le soir, quand il fut seul, on pouvait entendre ses sanglots dans le noir.
Avec le soutien de ses parents, mais surtout de ses amis, Naël a repris confiance en lui. L'association des anciens combattants a pu lui obtenir un post de médecin assistant. Ca lui semblait peu au départ, lui qui s'est toujours trouvé dans l'action bien que médic dans son unité. C'est avec beaucoup d'appréhension qu'il se lève ce matin, hors de question de prendre un petit-déjeuner. Son estomac ne pourrait supporter autre chose que son café, un vrai repas en sommes quand on en avale autant que lui. Il lui faudra pas moins de sept tasses avant de prendre le chemin de l'hôpital. Ne pouvant encore conduire, la position lui fait beaucoup trop mal encore, c'est sa mère qui joue les taxis. Il la remercie d'un baiser sur la joue, lui sourit et sort du véhicule pour attaquer la nouvelle aventure de sa vie. Tout va bien se passer, tu es le meilleur mon garçon. Les paroles dites par son père la veille résonne encore dans la tête de notre beau brun. Il esquive un sourire en voyant la mine réjouie de ses parents quand ils ont su qu'il ne partirait plus au combat.
Un petit groupe lui passe sous le nez, il secoue la tête pour reprendre ses esprits et décide de les suivre. Il ne sait après tout où il doit se rendre, ni même le nom de celle qu'il devra assister aujourd'hui. Le directeur a bredouillé rapidement au téléphone la semaine précédente, il hausse les épaules et se dit qu'il finira par trouver. Le regard perdu, il finit dans un long couloir indiqué par la demoiselle à l'accueil. Notre bel homme a un succès fou auprès de ces demoiselles, ça ne lui déplaît pas non plus. Dès qu'une dame s'intéresse à lui, il en profite pour jouer les séducteurs n'hésitant pas à mentionner sa blessure de guerre. Certains qu'elles craquent toutes pour son torse musclé, sa médaille où l'on peut trouver son numéro de soldat. Il sourit à pleines dents devant l'admiration des jeunes femmes quand il fut interrompu par une belle rousse. Ses fossettes, cette voix, surtout les yeux d'un vert bleuté. Il se redresse rapidement pour aborder une posture plus professionnelle, un sourire timide vient s'ajouter à son visage. Sourire qui s'efface lorsqu'elle la bouche pour lui demander son identité, c'est comme un choc. Une jeune femme qu'il a tant aimée par le passé, celle pour qui son cœur a tant saigné. Celle qui fut la cause de son départ dans l'armée ne le reconnaît même pas un petit peu, le fait-elle volontairement ? Il décide de ne pas aborder le sujet et se contente de lui tendre la main en se présentant avec juste son nom de famille. Je me prénomme Moriarty, je suis le nouveau médecin assistant, madame. Je pense m'être perdu, je n'ai que ce papier pour m'indiquer où me rendre. Peut-être pouvez vous m'aider, je n'ai aucun nom juste l'information qu'il s'agit d'une dame.