Nick & la Police ― Nathan (HOT)

- Te dire que tu es beau ne veut pas dire que je pense être laid, cela dit.

Nate lui offre un sourire amusé, charmeur aussi. Il raffole de la dynamique de provocation qui existe entre eux. Il a su, il le pense en tout cas, dès le soir où il a rencontré Alej, qu'avec lui il ne s'ennuierait jamais. Il avait raison, à ce sujet. Nate ne s'ennuie pas. Il apprécie chaque instant de son mariage, savoure chaque journée qui passe - et même si certaines d'entre elles amènent avec elles leurs flots de soucis, de questionnements ou d'inquiétude, Nate est profondément épanoui dans sa relation. Plus qu'il ne l'était avec Jeremy, d'ailleurs. Indéniablement.

- Cela dit, le top modèle c'est sans doute un peu exagéré, il murmure en embrassant les lèvres de son mari pour qu'il arrête de raconter n'importe quoi. Mais je prends le compliment. Après tout, ce corps de rêve s'entretient, et c'est un travail considérable.

Ils sont bien, là, dans leur piscine chauffée - et à dire vrai, Nate se fout de la voisine comme de la dernière pluie. Il sourit un peu en explorant le cou de son mari, et sa main qui jusqu'à présent encadrait ses hanches glisse légèrement pour gagner son torse qu'il caresse lentement, au rythme des vagues créées par le vent et le mouvement de leurs corps dans l'eau.

- C'était vraiment une bonne idée de faire construire cette piscine, il murmure, dans un souffle, au creux de son oreille.

Sa main continue son exploration en dispensant ses caresses, jusqu'à trouver l'élastique de son maillot de bain qu'elle franchit sans aucune difficulté pour caresser des endroits plus stratégiques. Ses lèvres remontent leur course le long de la gorge d'Ale, puis de sa mâchoire, avant de s'arrêter à proximité de sa bouche pour mordre doucement sa lèvre inférieure, lui offrant un sourire à la fois ravi et victorieux - et puis il l'embrasse, à pleine bouche, pour étouffer les soupirs satisfaits qui lui échappent parfois.

- Je n’ai jamais douté de ta confiance en toi, Nathan.

Alejandro hausse les épaules. Il serait bien hypocrite de la part de son mari de jouer les complexés alors qu’il répond exactement aux standards de beauté du pays. Magnifique jeune homme blanc, brun aux yeux bleus de surcroît, on peut difficilement se rapprocher davantage de l’idéal masculin d’un bon nombre d’américain·es. Si Nate sait qu’il peut charmer son monde avec autant de facilité qu’un jeune politicien, il n’en reste pas moins modeste et agréable la plupart du temps. C’est d’ailleurs ce qui l’a séduit chez lui avant tout le reste. Alejandro a fatalement déja donné avec les beaux parleurs et les fuckboys du coin et c’est avant tout la douceur et la vulnérabilité de son mari qui lui a donné envie d’aller plus loin qu’une tripotée de shots enchaîné au bar du coin et en bonne compagnie.

- Pas si exagéré que ça, ou alors tu sais vraiment bien t’habiller ce qui pourrait entretenir l’illusion c’est vrai.

Mais ils savent tous les deux, qu’il ne s’agit pas d’une simple illusion d’optique. La nature a été généreuse avec ce garçon, et Alejandro est d’ailleurs assez fier de se pavaner à son bras pour ce que cela vaut. Il est d’ailleurs très heureux de s’approprier ses lèvres, calé contre la paroi rugueuse de leur piscine chauffée. Leurs corps se frôlent sans cesse, et les mains de Nate s’occupent avec expertise vers des parties beaucoup plus intimes du corps de son mari. Un soupir lui échappe, mais il est vite étouffé par un baiser passionné. Les rageux peuvent bien s’agiter, le couple se fiche pas mal des intolérants. Nate murmure quelques mots à son oreille et Ale le regarde avec une tendresse teintée d’envie.

- En effet, l’idée du siècle, indéniablement.

Sa voix se veut plus base, plus suave, plus intime aussi alors qu’il chuchote lui aussi à l’oreille de son mari.

Nathan ricane un peu et lève les yeux au ciel. Ce n'est pas tellement qu'il manque de confiance en lui - disons simplement qu'il sait qui il est, et que le fait d'avoir un homme comme Alejandro pour partager sa vie ne lui donne pas vraiment occasion de douter de quoi que ce soit - sauf de leur avenir ensemble sur le sol américain, parce que le gouvernement n'y met pas du sien. Mais sa vie actuellement n'a rien à envier à la vie d'un autre, alors il s'épanouit comme ça, sans penser qu'il manque de quoi que ce soit, sans réfléchir à comment il se sent parce qu'il se sent bien et qu'il se fiche de savoir ce qu'en pensent les gens, comme la voisine aigrie, comme son père. La seule personne dont il a toujours ménagé l'avis, c'est sa mère - et elle se montre de plus en plus tolérante, avec le temps. Il la travaille lentement mais surement, optimiste et fils aimant - et aimé, aussi - de sa maman. Le jour viendra où elle considèrera Alejandro comme un membre de la famille, il le sait.

Sauf si elle voit ce qu'il fait faire à son fils dans la piscine du jardin.

- J'en déduis que tu apprécies mes beaux costumes... il murmure en réponse, amusé. Moi qui pensais que tu n'aimais que les enlever.

Nate caresse son mari qui a l'air d'apprécier l'idée vu ce qu'il murmure à son oreille, et le brun rit, quittant les lèvres d'Alej pour embrasser son cou à nouveau.

- Ravi qu'elle te plaise autant qu'à moi, il murmure sans stopper ses caresses qu'il accélère même légèrement pour attiser l'envie de son mari.

Il utilise sa main libre, qu'il libère du bord de la piscine, pour faire glisser l'élastique du maillot d'Alej et s'emparer de sa jambe qu'il glisse autour de sa propre taille et rapprocher encore un peu plus le corps de son mari du sien. Il l'embrasse à nouveau, sa main à nouveau libre errant sur son torse, son autre main occupée à ses caresses - et puis finit par abaisser son propre maillot dans un souffle. Alej est beau, entre ses mains, et Nathan l'aime tellement qu'il a parfois l'impression que sa cage thoracique pourrait ne pas résister aux battements de son coeur quand il a son mari dans les bras.

- C’est mal me connaître…

Ajeandro susurre ces quelques mots à son oreille, aussi tendre qu’il est provocateur. A dire vrai, Nate a toujours su s’habiller avec goût, ce qui participe bien évidemment à son charme. Charme qui lui permet d’ailleurs d’obtenir à peu près tout ce qu’il veut de tout le monde, si ce n’est de sa famille qui continue inlassablement de le rejeter pour un motif ou pour un autre de façon assez triste. Alejandro quant à lui, ne peut que confirmer qu’il apprécie autant l’emballage que ce qu’il recèle à l’intérieur. Les costumes de Nate font partie intégrante de l’emballage en question, et il est évidemment sensible à cette esthétique, comme n’importe qui d’autre. De jolis costumes sont bien plus satisfaisants à regarder qu’un uniforme de police par exemple… Détail qui a son importance.

Dans l’eau froide, ils s’embrassent encore et encore. Le discret Nate semble s’épanouir dans ces étreintes répétées et les fait durer tout comme le plaisir qui en découle. Ils s’aiment assez simplement finalement, malgré la pression politique qui pèse sur leurs têtes comme l’épée de Damoclès. Alors leurs corps se rejoignent finalement, dans un acte à la fois intime et public. La voisine quitte probablement sa cuisine scandalisée, ces immigrés sont vraiment de la vermine à ses yeux. Alejandro s’en contrefiche, gardant Nate contre sa peau, ses lèvres reposant sur son cou comme un souffle. Le cœur du mexicain bat à tout rompre, et il peut sentir qu’il en va de même pour son mari et amant. Dans ses yeux, beaucoup de tendresse, de reconnaissance aussi…

- Je retire ce que j’ai dit, peut être que tu me connais beaucoup trop bien finalement.

Quelques mots chuchotés à voix basse, une étreinte qui s’éternisent. Ils sont heureux.

Leurs corps finissent par se lier, indéniablement attirés l'un à l'autre, et Nate dépose ses lèvres contre l'épaule humide d'Alej. Le plaisir ne tarde pas, laissant les muscles de Nathan décontractés,  et le brun garde son mari près de lui un instant, souriant quand il l'entend murmurer.

- Je crois aussi, il murmure. En même temps, j'ai passé des années à t'étudier minutieusement.

Il finit par rendre sa liberté à Alejandro, immergeant sa tête un instant sous l'eau claire pour aller remettre son maillot de bain en place avant de sortir - pas qu'il soit particulièrement pudique, encore que ce trait peut compter parmi ceux de son caractère, mais disons qu'il ne tient pas vraiment à montrer ses fesses à Whitman au passage - puis se dirige vers les petites marches de la piscine qu'il escalade en laissant dégouliner le résidu d'eau sur lui. L'air légèrement rafraîchi le fait frissonner un peu - il s'empare d'une serviette de bain abandonnée là et s'essuie le visage avant de s'envelopper dedans.

- Tu veux qu'on aille dîner dehors ? il propose, se sentant d'humeur festive, tout à coup - il faut dire qu'il est rentré chez lui particulièrement tôt et qu'un week end de trois jours s'annonce, ce qui est assez rare pour être fêté.

Nathan a effectivement plutôt l'habitude des longues journées qui entraînent la solitude de son mari, même s'il fait de son mieux pour être là le plus possible afin de lui éviter de passer de trop longues heures de la soirée tout seul.

Alejandro éclate de rire à la remarque de Nate. Un poil flippante hors contexte, mais adorable venant de son mari. Il est vrai que Nathan est un homme attentif, qui a rapidement su cerner ses conflits et ses faiblesses, mais sans jamais en tirer avantage d’une quelconque manière que ce soit. Il a toujours fait en sorte d’arrondir les angles, de s’assurer qu’ils étaient heureux tous les deux, une préoccupation de Nathan qu’Alejandro a appris à apprécier avec les années. Ils prennent soin l’un de l’autre en quelque sorte. Les petites attentions ne font qu’entretenir cette relation qui s’est solidifiée avec les années.

- Et qu’est-ce qu’il est ressorti de cette étude à priori scientifique de mon étonnante personnalité ?

Va-t-il succomber à des pulsions meurtrières et enterrer le cadavre de Whitman dans le jardin ? A son mari de forger sa propre théorie. Ale sort à son tour de l’eau pour aller toutefois se coller à Nate après s’être lui aussi saisi d’une serviette. Il embrasse doucement sa tempe et pose sa tête sur son épaule.

- Tu as changé d’avis ? Tu ne veux plus qu’on reçoive ce soir ? Un dîner à l’extérieur ça me va aussi.

Après une journée aussi chargée que celle-ci, peut-être bien que c’est ce dont ils ont besoin finalement, du temps à passer ensemble. Même si la journée se termine plutôt bien, Alejandro ne peut pas aller jusqu’à dire que la visite de l’immigration a été une partie de plaisir. Voir ces hommes fouiller sa maison et le traiter comme un moins que rien alors qu’il travaille et paie ses taxes comme tout le monde reste humiliant et stigmatisant.

Nathan rit un peu et se sèche les cheveux tout en remettant son t-shirt par dessus ses épaules mouillées. C'est vrai qu'il a l'impression de connaître Alejandro assez bien, même si son mari lui réserve toujours des surprises - surtout quand il s'agit, par exemple, de s'attirer des ennuis avec la police, ou de réaliser un nouveau cocktail, ou un nouveau plat, ou plein d'autres choses qui viennent aisément à l'esprit de Nate quand il s'agit d'illustrer à quel point son mari est un homme surprenant - et qu'il est assez fier de ce simple constat.

Nate s'approche pour répondre à la question provocatrice d'Alej et lui offre un sourire tout en continuant à frotter ses cheveux.

- Il est ressorti de cette étude que tu es mon âme-soeur et que je ne pourrais plus vivre sans toi parce que tu m'as rendu complètement accro, il murmure en embrassant furtivement ses lèvres d'un air espiègle - mais la confession n'en n'est pas moins sincère pour autant.

Il s'éloigne un peu et acquiesce - son esprit fatigué l'embrouille de temps en temps.

- Excuse-moi, j'avais compris qu'on recevait à un autre moment du week-end, mais ça me va très bien de recevoir ce soir. On sortira un autre jour.

Il offre à son mari un sourire sincère - il sera prêt à tout pour lui faire plaisir, surtout après être arrivé en retard au rendez-vous de l'immigration. Pourtant, Nate doit bien reconnaître qu'il est épuisé par les semaines qui viennent de s'écouler et qu'il aurait bien profiter de son mari en tête à tête dans un bon restaurant. Le côté bon hôte et sociable d'Ale contrebalance un côté plus réservé et plus tranquille que l'on retrouve chez Nathan - mais c'est pour ça aussi que leur vie est belle et que leur couple fonctionne aussi bien.

- Je vais aller prendre une douche et mettre des vêtements propres - et plus décontractés que les costumes dans lesquels tu m'aimes tant, il ajoute non sans un sourire entendu. Ensuite, j'installerai la table dans le jardin.

Il embrasse à nouveau les lèvres d'Ale, d'un baiser furtif, et s'éloigne pour regagner l'intérieur de la maison - et leur belle salle de bain à l'étage - non sans avoir fait un petit signe de la main à Mme Whitman qui vient de reprendre son poste de surveillance dans le jardin.

- Rien que ça ?

Alejandro lui adresse un sourire éblouissant. Nate est un beau parleur, malgré tout, et il ne faudrait pas l’oublier. Il reste sincère cela dit, sait flatter avec une élégance qui lui est propre, mais qui reste authentique. L’intelligence de ses mots s’illustre lors de ses conversations personnelles ou professionnelles, et sa voix douce enveloppe le reste avec une facilité qui en étonnerait plus d’un. Encore une fois, c’est cette réserve à la fois subtile et raffinée qui a fait chavirer le cœur du mexicain. Peu d’hommes ressemblent à Nathan Gardner il va sans dire. Ce savant mélange de douceur et de mystère qu’on choisit délibérément de ne pas percer à jour… C’est précisément la raison pour laquelle il n’a pas tout abandonné pour rejoindre le reste de sa famille à Mexico. Ce serait pourtant tellement plus simple.

Leurs lèvres se retrouvent pourtant pour un nouveau baiser qui coupe une nouvelle fois court à toute réflexion. Après le stress de la journée qu’il vient de passer, la présence de Nate est décidément calmante et agréable. Devant le compris, Ale attrape le bras de son mari pour l’obliger à le regarder dans les yeux.

- On peut sortir tous les deux, Nate il n’y a vraiment pas de problème. J’en ai envie aussi maintenant.

Un sourire plus tard, Ale décide de le suivre jusque dans la salle de bain pour se préparer lui aussi.

- La mauvaise nouvelle, c’est que tu vas devoir enfiler un de ces costumes que j’aime tant, mais je peux te faciliter le travail et faire quelques suggestions si tu veux. Il faut bien que je me rende utile…