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 looking pretty in a hotel bar

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Pippa Maguire
Pippa Maguire

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MessageSujet: looking pretty in a hotel bar   looking pretty in a hotel bar EmptySam 6 Oct - 12:45

looking pretty in a hotel bar
hey, i was doing just fine before I met you. I drink too much and that's an issue but I'm okay.
Pippa & Vitaly



Il fallait reconnaître à New-York une grande qualité : son désintêret chronique pour les mondains. Il y avait ici bien trop d'acteurs et de starlettes de téléréalités pour que nous ne soyons rien. Pas de paparazzis, pas de page Six dans le Sun. Pas de British Disaster. J'avais aimé Londres autant que je l'avais haïs pour cette presse qui détruisait des vies. La mienne, notamment. Audace britannique que d'afficher des adolescents. Londres était une rose pleine d'épines que je ne cesserai jamais d'aimer. Autant que cela s'entendait quand on vit à des milliers de kilomètres. En revanche, malgré cette qualité notoire que de donner l'anonymat, je détestais New-York. De manière plus exacte, je détestais l'Amérique. Puritanisme ambiant, accent détestable, président complètement barge, obsessions des chiffres... Je n'avais que des choses à reprocher à ce pays. Y compris son goût désastreux pour les cocktails très sucrés. Trop sucrés. Comprendre : sans véritable goût d'alcool.

Le Carlyle dégageait son épingle du jeu en matière de gin tonic. Et j'avais toujours aimé le gin tonic. Plus pour le gin que le tonic, cela s'entendait. Ambiance feutrée propre aux hôtels cinq étoiles, service discret qui ne s'opposait jamais à vous resservir un verre. Cela n'avait nul comparaison avec les anciens bars coloniaux de Wellington, mais il y tenait cette spécificité que j'appréciais. Par ailleurs, cela restait l'emplacement le plus proche de mon job où je ne risquais nullement de rencontrer des collègues. Cheers to that. Avais-je déjà mentionné que j'adorais Londres ? Bien sur. J'avais toutefois oublié un point important. Je détestais les Londoniens. Et pour mon plus grand calvaire, il me semblait que le consulat de New-York était LE lieu d'affectation le plus demandés par les jeunes fonctionnaires britanniques qui souhaitent une expatriation. Au sommaire des conversations du jour : le Brexit, la grande méchante Union Européenne et le dernier faux pas de Megan. N'avait-on jamais appris à ces petits cons qu'il y avait plus à refléter de notre beau pays que ses conneries politiques ou l'incapacité d'une actrice américaine à représenter dignement notre couronne ? Ce genre de ragots tenaient du fatiguant et je n'osais imaginer ce que certains auraient pu dire s'ils savaient que j'avais été invitée (et présente) à ce mariage. Pour mon propre bien, je jouais à l'ignorante, élevée à l'étranger et bien loin de ces soucis. Ce qui n'était pas tout à fait faux.

Il n'était toutefois pas question de passer la soirée à médire sur mes collègues plutôt qu'à profiter du ballet distrayant qu'offrait ce genre d’hôtel de luxe. Un producteur de cinéma, sans son alliance, qui offrait des cocktails à une très jeune femme en discutant de ce grand rôle qu'il lui offrirait. Un homme d'affaire qui raccrochait d'avec sa femme avant de rejoindre un jeune Apollon qui occuperait sa soirée. Un groupe de copines de la bonne société qui s'envoyaient verres sur verres pour oublier que leurs maris se tapaient probablement leurs secrétaires dans leurs bureaux avec vue sur Manhattan. Un jeune couple en plein rencard - la mauvaise idée - qui se préparaient gentiment à passer au dessert dans une chambre. Un enterrement de vie de garçons, plus loin. Et quelques personnes comme moi, qui appréciaient le confort d'un bar feutré et ses chaises hautes qui nous rendaient invisibles. Comme si rien n'existait. C'est cet instant que Dieu choisit pour me punir de mes médisances passées sur ces gens qui venaient ici cacher leurs péchés. Plongée dans mon observations des choses, je n'avais pas noté ce type, qui semblait attendre désespéramment quelqu'un. Planté par un rencard peut être ? Je n'y avais guère fait attention. Mais lorsqu'il se leva, il n'y eu aucun doute. Même une dizaine d'années après. J'avais toujours eu une excellente mémoire des visages et si le destin attendait le bon moment pour m'envoyer la foudre, c'était l'instant qu'il devait chercher. Des milliers de kilomètres et pourtant Londres n'était jamais loin. Alors qu'à mon grand désespoir, le seul ne s'effondra pas sous mes pieds, il approcha pour se commander un verre au bar. Et si j'eu vaguement l'espoir qu'il ne me reconnaisse pas, mon regard étonné du retenir son attention. Je n'avais pas mérité ça. « You must be kidding me.» Je détestais New-York. Encore plus si cela était toujours possible.

CODAGE PAR AMATIS
@Vitaly Romanov

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