Daniel Keller
- MESSAGES : 17
- NOMBRE DE RPS : 1
- ARRIVÉ·E LE : 22/09/2018
- PSEUDO : zephyr
- AVATAR : Adam Driver
- CRÉDITS : killer from a gang / mssdated
- ÂGE : 31 ans
- STATUT : Célibataire
- QUARTIER : Brooklyn
- OCCUPATION : Le Fantôme, littéralement, à Broadway
| Sujet: pizza fisher - jordan Mer 3 Oct - 19:45 | |
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Ca allait plus du tout. Depuis un mois et demi qu’il était rentré de Londres, Daniel avait bien essayé trois, quatre fois de se commander une bonne pizza New-Yorkaise. Avec son nouveau boulot, il était trop occupé en répétition ou représentation pour aller la chercher lui-même (les hot-dogs étaient devenus son repas principal) du coup, Uber Eat était devenu sa salvation pour les repas. Tous arrivaient à bon port. Sauf le plus important. Les pizzas. Alors il avait essayé plusieurs choses, notamment une pizza à l’ananas pour voir si c’était une histoire de guerre de goûts, mais rien. Le livreur arrivait, comme indiqué sur l’appli, et puis rien, personne, pas de pizza. Comme personne de sensé ne mangerait une pizza hawaïenne, Daniel savait que ce n’était pas une histoire de livreur malhonnête mais peut-être plus un problème de sonnette. La troisième fois avait failli être le bonne, mais il avait manqué de peu le livreur et la bonne porte du couloir. Un de ses voisins récupérait ses pizzas à sa place, et ça n’allait pas se passer comme ça.
C’est du sérieux, après tout, les pizzas à New York, surtout après presque quinze ans à manger de la nourriture anglais (les fishs & chips ça va bien cinq minutes, soyons-honnête), et niveau vengeance, il s’y connaissait, Daniel. Shakespeare, ça aide. Ca avait commencé avec Mercucio puis Paris, avant de devenir le vil Iago, puis Macbeth, dans le rôle-titre, ça aide pour les meurtres. Et puis le prince déchu et maudit de la vengeance, Hamlet. Bon, restait quand même à espérer que ça ne finisse pas comme dans Hamlet, mais si c’était le cas, eh, une bonne pizza le vaut bien. Surtout chez sa pizzeria préférée. Cette fois, comme il avait tout prévu, Daniel avait commandé deux de leurs meilleures, et il traquait le livreur tel un loup attendant sa proie. A partir du moment où le pauvre bonhomme en scooter payé au lance-pierre était arrivé, Daniel surveillait le couloir, en entrouvrant légèrement, juste pour passer un œil et avoir une vue globale.
Voilà le livreur. Qui frappe à la mauvaise porte. Celle juste en face. Et c’est ce voisin que Daniel a dû croiser une fois max qui ouvre, remercie et prend les deux pizzas déjà payées. Fourberie et trahison. L’acteur, gardant le drame pour le meilleur moment, attend que le pauvre livreur qui en sue déjà assez reparte puis s’en va frapper à la porte. Il attend. Et quand ça s’ouvre, déclare, d’un ton théâtral, de sa voix de baryton. « Deux pizzas de chez Paulo ? Une spéciale et une quatre fromages ? » Il sait, et l’autre sait probablement qu’il sait, c’est un duel à la mexicaine avec deux personnes seulement ; donc juste un duel en fait. « Comme l’hawaïenne de la dernière fois, ou les deux précédentes. Je vous ai sur le fait, la main sur la pâte, vil voleur de pizza. Et j’ai faim. »
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