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 I wish I could be happy with what I have | Nate

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Alejandro Paredes
Alejandro Paredes

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MessageSujet: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyJeu 30 Aoû - 22:32

La fin de l’été, l’anniversaire de la déportation de Marisol, toute une période qui n’a rien de facile pour Alejandro qui passe ses journée seul à ruminer et à attendre le retour de Nathan. Les vacances ont été agréables, mais trop courtes. Pas suffisamment exotiques en tout cas pour lui faire oublier que le mois d’Aout lui fait toujours cet effet-là, même des années après. Il se rappelle avec beaucoup trop de précision, la violence avec laquelle il s’était retrouvé arraché à ses préparatifs de mariage pour découvrir qu’il ne verrait désormais sa sœur qu’à travers un écran froid d’ordinateur. Il se souvient l’impuissance des avocats, la dépression, la perte de l’espoir qui l’avait jusque-là toujours animé… Il sait que ça passera, qu’il lui faut juste se recentrer sur la rentrée qui s’annonce, mais les cocktails qui s’enchainent en plein après-midi en disent long sur sa façon de faire face aux sentiments qui étreignent son cœur lorsque il pense à tout ça.

La frustration, le manque, la colère. Parfois Alejandro a l’impression qu’il ferait mieux d’abandonner sa vie New Yorkaise pour retourner là où les gens aimaient mieux qu’il soit, dans son pays, chez lui à Mexico City.

Un sentiment légitime dont il a honte pourtant. Il ne veut pas blesser Nathan avec son pessimisme, se convainc qu’il vaut mieux se taire pour le bien de son couple. Alors il reprend un verre tant que les températures estivales New-Yorkaises le justifient encore. Sa vie ici n’est ni mauvaise, ni idéale, et il se sent souvent étouffé par l’impossibilité de viser bien mieux. La jolie maison de Staten Island et son mari trop compréhensif ne suffisent pas à compenser l’absence de droits, la sensation quasi constante d’être un criminel dont on attend sagement la récidive en sachant très bien qu’elle viendra un jour où l’autre. Alejandro fait des recherches, se surprend à envisager de quitter le pays qui l’a hébergé une vingtaine d’année déjà. Ce sont des recherches anodines, auxquelles il ne donnera jamais suite, et pourtant il fait l’erreur de laisser l’ordinateur allumé sur la table de la salle à manger. Lorsque Nate arrive, Alej en est à sa troisième Margarita.

- Nathan…
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Nathan Gardner
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyVen 31 Aoû - 15:03

Nathan est de retour au travail, et ses journées bien remplies se chargent de lui rappeler que les vacances sont terminées. Pourtant, aussi dur essaye-t-il, de se mettre à fond dans ses dossiers, il n'y parvient jamais vraiment. D'abord, parce que son mari lui manque - et par-là, il n'entend pas qu'Alejandro lui manque parce qu'il ne le voit plus, ce qui serait faux. Chaque soir, ils s'attendent. Ils passent leurs week-ends ensemble, aussi. Ce qui lui manque, c'est de ne pas avoir Alejandro près de lui tout le temps, comme pendant les quelques semaines de vacances qu'ils s'autorisent en commun. C'est dramatique, et sans doute n'importe quelle personne censée trouverait-elle cela ridicule, pourtant, c'est un fait. Nathan aime son mari d'une manière démesurée, sans doute. Il a l'impression que les choses ne se sont jamais vraiment calmées à l'intérieur de son cœur quand il s'agit d'Alej.

Et si Nate a tant de mal à se plonger dans le boulot, c'est aussi parce qu'il sait que la période de la fin du mois d'août n'est pas vraiment simple pour son mari. L'anniversaire de la déportation de Marisol le ramène invariablement à ses vieux démons, à son statut compliqué, à l'amertume liée au fait d'être bloqué sur le sol américain sans pouvoir en tirer les bénéfices. Alejandro n'a pas vraiment l'air d'être heureux, et Nathan ne sait pas comment l'aider à l'être. Il n'arrive pas à trouver la solution, et il a beau y réfléchir, tourner le problème dans tous les sens, il en revient inlassablement à la même conclusion ; la seule façon de changer les choses, c'est la Green Card, et plus tard la nationalité. Pour autant, Nate n'est pas réellement prêt à franchir ce cap ; il a trop peur que les démarches n'aient pour conséquence que de les séparer. Égoïstement. Il garde ces pensées pour lui, ne les exprime évidemment pas à l'oreille de son mari qu'il ne veut pas blesser, se contentant d'être présent, comme il le peut, d'attendre comme un condamné.

Ce soir-là, il passe la porte un peu plus tôt que d'habitude. Il est fatigué, on est vendredi, la rentrée approche et la chaleur se fait encore ressentir dans les allées de Staten. Il dépose ses affaires, aussitôt accueilli par son mari qui, visiblement, s'est attelé avec application à réaliser, puis à consommer, un nombre important de margaritas.

Alej, il répond tendrement en embrassant ses lèvres qui ont le goût de tequila. Je suis à toi dans deux minutes, je dois envoyer un mail à un client qui m'a écrit pour une urgence de lundi. Ensuite, je coupe tout et je reviens embrasser ces lèvres qui ont le goût de ce que tu bois, il lance, dans un sourire tendre.

Il abandonne sa veste pour aller s'installer face à l'ordinateur - et se fige. Brutalement. Il faut à peine quelques secondes à son esprit pour analyser et comprendre ce qu'il a sous les yeux. En quelques instants, sa bonne humeur se craquelle, son cœur s'emballe, et il lui semble que sa cage thoracique rétrécit pour l'empêcher de respirer correctement.

Le titre de l'article s'étale en gros sous ses yeux bleus.

Leaving USA to go back to Mexico City.

Il déglutit, et tourne une tête hésitante sur son mari, toujours paré de sa margarita.

Alej... il murmure, la gorge sèche, nouée soudainement.
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Alejandro Paredes
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyDim 2 Sep - 18:00

L’alcool lui tourne la tête et Alej se laisse faire lorsque les lèvres de Nathan Gardner viennent s’emparer des siennes. Outre les recherches hasardeuses qu’il est sur le point de trouver ouvertes sur son navigateur, Alejandro Paredes aime son mari, et il serait difficile d’en douter lorsque ses mains glissent sur ses hanches. Toujours la même tendresse, le même besoin qui s’exprime dans chacun de ses gestes. Il se voile la face si il pense qu’il pourrait partir sans se retourner, laissant Nate seul dans leur grande maison de Staten Island. Si le désespoir le poussait à essayer, il ne tiendrait sans doute pas aussi longtemps qu’il se l’imagine lors de ses errances cybernétiques. Pourtant il s’est répété ce scénario des milliers de fois dans sa tête, comme tous ceux qui vivent avec la peur chaque jour de recevoir ce fameux avis d’expulsion dans leur boîte aux lettres.

Partir de son plein gré, un moyen d’éviter des semaines de détention dans des conditions terribles et sans nouvelles de qui que ce soit. Il y a songé c’est vrai. Une hypothèse qu’il a formulé dans sa grande solitude en tapant quelques mots clés sur son moteur de recherche. Sa famille lui manque, aujourd’hui plus qu’un autre jour. Pourtant le visage de Nate qui s’assombrit, prouve que quelques mots clés tapés sans réfléchir peuvent faire plus de mal que le mexicain ne l’aurait pensé. Lorsqu’il réalise que son mari est heurté par ce qu’il lit. Alej s’approche, laissant son verre sur le plan de travail.

- C’est juste une recherche, Nate. Rien qu’une recherche…

Il sait que ça ne suffira pas à calmer l’angoisse de son mari, mais il essaye, et s’approche pour poser sa main sur son épaule avec douceur. Il a essayé de ménager Nathan, il a pensé qu’il suffirait simplement de ne pas parler de la frustration qu’il ressent, mais la découvrir ainsi ne fait probablement qu’empirer les choses.

- C’est compliqué en ce moment. Ça ne veut pas dire que j’ai l’intention de partir, j’ai juste...

L’aveu passe la barrière de ses lèvres, alors qu’il prend une nouvelle gorgée d’alcool. Ce n’est pas la première soirée qu’il fout en l’air avec sa dépression.

- Je suis désolé Nathan. J’ai juste besoin de savoir quelles sont mes options si ça se passe mal.

La communication n’est pas toujours leur domaine d’expertise, une faille dans le système qui pourrait leur coûter cher. Ils ont évité le sujet tout l’été, mais il faut croire qu’il ne s’agissait que d’une partie remise. Ils sont terrifiés, tous les deux, c’est sans doute ce qui les empêche d’évoquer le sujet ensemble.
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Nathan Gardner
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyLun 3 Sep - 22:18

Il a la nausée, soudain. Sous ses yeux, défile cette page Google qui prend tout son sens à mesure que Nate la lit, la déchiffre, et l'appréhende. Il ne sait pas quoi en faire, et la voix de son mari ne lui parvient que de très loin, à peine audible. Il sait, il sait que ce qui suit cette découverte déprimante, c'est un flot de paroles rassurantes. Ce n'est rien, qu'une simple recherche Google sans importance, pour voir. Pour savoir. Avec toute la bonne volonté du monde, Nathan ne pourra croire les paroles de son mari. Il n'y arrivera pas, parce que même s'il lui fait confiance, Nate ne peut pas s'empêcher de se demander si, de temps en temps, Alejandro n'a pas le mal du pays, le mal de la simplicité, surtout. Avoir la liberté de ses droits, de ses mouvements, ne plus être celui que la voisine dévisage. Tout l'amour qu'il donne à son mari, excessif parfois, patient, délibéré, violent aussi, pas d'une violence extérieure, mais de celle qui remue son propre corps, cet amour là ne suffit pas. Pas toujours. La plupart du temps, c'est assez, juste assez pour gommer Whitman, les flics, l'immigration, l'impossibilité de voyager. Mais il y a ces fois où ça ne suffit pas, ces fois où le contrôle échappe à Nate qui ne peut plus rien faire d'autre que d'observer le désespoir de son mari sans avoir de solution à lui offrir.

A part prendre le risque de tout foutre en l'air.

Et son coeur est égoïste - la plupart des enfants Gardner le sont un peu. Elevés dans la richesse, dans la surconsommation, dans la surenchère de l'argent, des cadeaux, ils ne savent pas vraiment ce que c'est que de ne pas pouvoir avoir quelque chose. Et face à cet écran d'ordinateur, annonciateur des pires augures, Nathan ne peut s'empêcher d'entrevoir la suite. Alej, las, qui cesse de se battre, qui abandonne, qui part. Leur mariage qui vole en éclats. Parce que son mari ne l'autorisera jamais à le suivre au Mexique - ce qui lui serait, paradoxalement, d'une manière inconsidérée, inconsciente, peut-être, prêt à faire pourtant.

Si ça se passe mal ? il demande finalement, quittant l'écran des yeux pour aviser Alej. Il ne sait pas quoi lui dire d'autre. Il n'arrive à contrôler aucune des émotions qui le traversent - et ses yeux s'humidifient aussitôt. Lui aussi, il aimerait avoir un verre, un verre d'alcool pour faire passer la pilule, pour desserrer sa gorge, détendre son coeur, calmer ses angoisses.

Il se lève, et s'approche d'Alej pour lui voler son verre.

Et nous ? Qu'est-ce qui se passe pour nous, dans tout ça ? Parce que Google m'a pas donné la réponse, à moi.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyLun 3 Sep - 22:50

Alej soupire alors que Nate ne dérive pas son regard de l’écran. Il ne l’écoute pas, se perd dans un flot de pensées probablement peu plaisantes qu’Alejandro s’imagine sans mal. Puis il se tourne de nouveau vers lui, les yeux brillants. Le mexicain se sent immédiatement coupable d’avoir laissé ses recherches sous le nez de son mari. Il voudrait lui expliquer, le rassurer, mais cette vérité décontextualisée frappe Nathan de plein fouet sans que son conjoint ne puisse l’atténuer de quelque manière que ce soit. Si il est honnête quelques secondes, la transparence serait à ce stade mille fois mieux perçue que ses vaines tentatives pour justifier ses états d’âmes. Même s’ils ne communiquent pas autant qu’ils le devraient, Nate sait très bien ce qui trame dans le cœur d’Alejandro. La vie qu’ils mènent est une sorte de rêve entaché par une dure réalité qui sera toujours la même. La situation pourrait s’arranger, mais il s’agit de prendre des risques une fois de plus, pour avoir finalement pas grand-chose de plus que ce qu’ils n’ont déja. Avec une green card il pourrait voyager, rendre visite à sa famille, mais il serait toujours un étranger, un étranger qui ferait mieux de ne jamais griller un feu, ou conduire alcoolisé.

- Tu sais de quoi je parle Nate, même si on fait un boulot fantastique toi et moi lorsqu’il s’agit d’éviter le sujet.

Nouveau soupir, Nathan s’approche pour lui voler son verre. Alejandro se laisse faire, Nate en a plus besoin que lui.

- Je suis désolé okay ? T’étais pas censé voir ça. Google n’a répondu qu’à très peu de mes questions si ça peut te rassurer. J’ai juste tellement peur Nathan. Je suis fatigué aussi, ça serait stupide de te mentir. Mais ça passera, ça passe toujours.

Il est conscient que ce n’est pas vraiment rassurant, mais ça n’en reste pas moins la vérité. Tous les ans, même dépression. Il a l’habitude à force. Alors il embrasse le coin de ses lèvres, s’épanche pour la première fois depuis des semaines.

- Elle me manque tellement si tu savais…
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyVen 7 Sep - 22:40

C'est vrai, objectivement, qu'ils sont assez doués quand il s'agit de ne pas aborder ces questions. C'est sans doute la seule chose qui blesse dans leur relation, que Nate qualifierait volontiers de parfaite en dehors de ce détail qui fait l'obsession de leur voisine. Nate aimerait dire avec conviction qu'il souhaite qu'Alej fasse la demande d'une Green Card pour qu'ils puissent gagner un peu de tranquillité d'esprit. Mais le risque que cela va leur faire courir le paralyse de peur. L'idée qu'Alej puisse être renvoyée au Mexique sans possibilité de poursuivre leur vie ici le tétanise. Nathan est convaincu qu'il suivra son mari si le pire devait arriver ; mais il a aussi conscience que construire sa propre vie, et notamment professionnelle, au Mexique, serait compliqué, et qu'Alejandro serait sans doute réfractaire à ce qu'il se décide à emménager dans son pays natal. Il préfèrerait sans doute le repousser pour qu'il décide de rester à New-York, qu'il continue sa vie sans lui. Et l'idée qui se creuse un chemin sinueux dans l'esprit de Nathan le laisse incapable d'envisager la détresse qui pourrait l'étreindre si jamais cette éventualité se confirmait.

On peut en parler. L'idée est juste terrifiante, j'imagine.

Il soupire un peu et termine le verre bien dosé de son mari, dont les talents pour réaliser des margaritas ne fait plus débat.

Quelle est la solution, Alej ? il demande, à bout de souffle, lui aussi. La tristesse et la fatigue de son époux sont loin de le laisser indifférent, et parfois, Nate se sent trop faible pour faire face à toutes ces angoisses terribles qui réveillent Alej la nuit. La demande de la Green Card ? Parce que si c'est la solution, alors peut-petre qu'il faut s'y préparer. Commencer à envisager la question, à songer à formuler la demande. Et aussi à décider ce qu'on fera si jamais la demande est rejetée.

Oh, Nate n'avait pas envie de parler de tout ça ce soir ; mais son mari a raison, comme souvent. Ils ne peuvent pas se contenter de ne pas aborder le sujet, problématique.

Je sais qu'elle te manque. Et si tu savais comme j'aimerais pouvoir y faire quelque chose. T'emmener là-bas, la ramener ici..., il répond, en resserrant un bras autour des épaules d'Alej pour le garder contre son coeur, ses lèvres proches de son oreille, sa main libre qui caresse son dos, la base de sa nuque.

Est-ce que tu aimerais vivre là-bas ?
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyVen 7 Sep - 23:27

Ils devraient en parler, ils le savent tous les deux, et pourtant ils repoussent l’échéance depuis des mois. Nate a beau dire ce qu’il veut, Alej sait qu’il est des deux celui qui pour qui la conversation est la plus coûteuse. Le mexicain s’est fait à l’idée avec les années, s’est construit une carapace suffisamment dure pour donner le change pendant quelques mois passé loin de son mari, mais ce n’est pas forcément le cas de Nate. Il aime Nathan de tout son cœur, ce n’est évidemment pas la question, seulement cette vie d’immigrant, ces difficultés qui font son quotidien, il a eu tout le temps du monde de s’y habituer, de se faire une raison. Sa vie pourrait basculer à n’importe quel moment. Il n’est ni libre, ni en sécurité. Il ne l’a jamais été. Nate à l’inverse subit seulement les conséquences de son choix de partenaire. Dans vingt ans, il pourrait lui aussi être fatigué de se battre. Un avocat comme lui a sûrement besoin de croire qu’il existe une justice. Alejandro quant à lui a déjà perdu tout espoir en cette justice-là. Amusant d’ailleurs qu’il se soit amouraché d’un avocat. Le cynisme marié à l’idéalisme. Un beau paradoxe pour une drôle d’idée.

- Je sais que l’idée est terrifiante. En dehors de tout ça, notre vie ici est… parfaite ?

En dehors du voisinage bien entendu, mais si ils n’avaient rien à craindre de Whitman, elle ne serait sans doute qu’une simple distraction, de quoi animer les conversations entre amis.

- Elle ne sera pas rejetée si je réussis à ré-entrer légalement sur le territoire. Mais encore faut-il qu’ils me laissent revenir.

Ils le savent, c’est là tout le problème. Trouver un job d’enseignant dans son pays natal ne sera pas compliqué, il pourrait même trouver mieux en réalité. Alej a les diplômes qu’il faut, de l’argent de côté… A Mexico il ne serait pas l’horrible immigré homosexuel du quartier. C’est évidemment cette réalisation qui pousse Nate à s’inquiéter de ces recherches. Alej ne peut pas le blâmer. Il y a évidemment une part de vérité dans tout cela.

Il se laisse pourtant aller dans ses bras, respirant le parfum rassurant de son mari. La présence de Nathan le calme, même si ce dernier est en totale panique. Nate possède une certaine grâce sous pression dont Alejandro ne peut personnellement pas se vanter.

- Je ne sais pas. Parfois j’ai l’impression que ce serait plus facile ? Avoir certains droits, voyager, voter, récolter une simple amende pour avoir conduit avec un peu d’alcool dans le sang… Ce ne sera jamais le cas ici. Ne le prends pas personnellement Nate, mais à chaque fois que j’y crois un peu trop un officier de l’immigration vient fouiller la maison et me rappeler que toi et moi on n’est pas sur le même pied d’égalité, que je ne suis pas chez moi-même si je paye mes taxes.

Discussion difficile, mentir ne servirait pas à grand-chose de toute façon.

- Alors parfois je me pose la question c’est vrai, j’essaye d’imaginer ce que pourraient être les choses si je retournais là-bas, j’aime me dire qu’elles seraient mieux qu’ici, mais dans le fond, je ne sais pas. J’aime ma vie ici, la plupart du temps. Je t’aime toi, épanoui dans ton travail, à m’embrasser quand tu rentres. Je ne vois pas en quoi ça règlerait la situation d’échanger les rôles. Tu penses peut être que tu le vivrais mieux que moi, mais c’est fatigant d’être traité comme un criminel Nate, très fatigant. Je ne voudrais pas ça pour toi. Je préfère encore rester ici.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptySam 8 Sep - 0:05

Il est vrai que la conversation n'est pas régulièrement abordée. Même la seule idée de la demande de la Green Card est un sujet que Nathan redoute ; parce qu'il n'a aucune idée de quelles pourraient être les conséquences. Peut-être Alej sera-t-il dans l'impossibilité pure et simple de revenir vivre leur vie commune ici, à Staten Island. Peut-être que tout ça sera ignoré et n'aura pour effet que d'acter une séparation obligatoire, subie, fortuite. Nate n'a pas l'habitude de ne pas obtenir ce qu'il veut - et il serait pourtant faux de prétendre qu'il ne s'est pas battu, par le passé, pour obtenir ce qu'il voulait. Il a lutté contre ses parents, contre sa famille en général, lorsqu'il a compris qu'il aimait les hommes. Puis il a lutté pour qu'Alejandro soit accepté. Il a lutté pour mener une vie juste, pour devenir avocat, pour leur offrir, à tous les deux, une jolie maison dans Staten Island. Il a lutté pour épouser Alej malgré les protestations des uns et des autres, il lutte contre le racisme, il lutte dans les salles d'audience contre le racisme et les gens ignares qui décident de leur pourrir la vie.

Mais contre l'éventualité qu'un jour, son mari pourrait être amené à quitter le pays par obligation, ça, il ne peut pas lutter. Il ne peut rien faire, rien acheter, rien mettre en place. Il ne peut mener aucune guerre, aucune action. Il ne peut pas tenter d'adoucir une personne trop froide pour obtenir ce qu'il désire le plus au monde - qu'Alej soit ici chez lui, comme lui l'est. Et peut-être que c'est trop difficile, trop compliqué, trop pénible. Et si, pour Alejandro, les années passant empirent la situation, Nate ne peut s'empêcher de croire qu'un jour, il se contentera d'émettre le souhait de quitter le pays, comme ça.

Et qu'on vive séparés pendant des mois, Nate ajoute en fronçant légèrement les sourcils.

Cette idée là l'angoisse, aussi. Profondément. Il ne sait même pas s'il est capable de vivre aussi longtemps tout en sachant son mari dans un autre pays.  Il n'aura pas le choix, bien évidemment - mais la tentation de le rejoindre à Mexico plus de fois qu'il n'est bon de le faire quand on veut se garder en santé en menant une vie professionnelle harassante sera trop forte, il le sait déjà. Et sa mère ne se privera pas pour le rappeler à l'ordre.

Nate s'écarte légèrement en entendant les angoisses de son mari, puis acquiesce lentement. Il comprend - mais tout ça n'a rien de rassurant.

Je ne prétends pas que je vivrais la situation mieux ou moins bien que toi, Alej, il répond en se dirigeant vers le meuble sur lequel trône une bouteille de scotch atrocement clichée.

Juste qu'il serait peut-être plus facile pour moi d'obtenir une situation régulière à Mexico, et que si c'est la seule chose qui puisse te rendre à un bonheur complet, alors je serais prêt à envisager la question, à chercher quelque chose à faire là-bas, des projets, une vie... Je sais pas. Tu sembles certain que je ne serais pas capable d'être moi-même en vivant là-bas, et je peux comprendre que tu ne souhaites pas que l'on prenne la décision délibérée d'aller s'y installer pour décréter une bonne fois pour toute au système américain qu'on l'emmerde, mais tout ça me pousse quand même à m'interroger sur ce qu'il adviendra de nous si les choses tournent mal ? Si tu te rends compte en retournant au Mexique travailler quelques mois, que finalement la vie la-bas est effectivement plus simple, plus paisible, qu'il est plus agréable de parcourir les rues sans avoir peur de se faire arrêter ou embarquer ?

Nate remplit un verre de Scotch sans restriction, et le porte à ses lèvres en défaisant les premiers boutons de sa chemise qui l'oppresse, maintenant.

Est-ce que le fait que la vie soit difficile ici, est-ce que le fait qu'elle soit potentiellement là-bas, est-ce que ça, ça pourrait justifier que notre mariage prenne fin à un moment ou à un autre ?

Nouvelle gorgée, pour faire passer la pilule amère de la question fatidique.

Je sais que c'est égoïste, comme question, qu'il s'agit de ton bonheur et de ta soeur, et de ce coup de blues qui t'étreint au mois d'août. On parle de toi, je le sais, mais Alej, tu sais que je ferai n'importe quoi pour toi ? il demande, et sa voix perd en intensité, sans doute. De nouveau, ses yeux s'humidifient, alors il les détourne pour entamer une nouvelle descente de son verre.  Je sais, par conviction, au fond de moi-même, dans mon coeur, dans mes tripes, que je ferais n'importe quoi pour qu'on puisse être ensemble. Et je pourrais peut-être arrêter d'avoir peur de tout cet aléa dans nos options si seulement je savais que tu ne me repousseras pas juste pour faire en sorte que je reste à New-York si les choses devaient se terminer à Mexico.

Voilà, au moins, les choses sont dites. Et Nate n'a énoncé que la vérité. Si Alejandro promet, ce soir, que leur couple survivra l'exil, les épreuves, les refus éventuels, les pires éventualités de leur mariage, s'il le promet, Nathan arrêtera d'avoir peur.

Mais tu ne peux pas me le promettre, hein ? Parce que si les choses tournent mal, tu voudras les vivre seul ?

Deux gorgées de plus, l'alcool réchauffe un peu ses muscles qui ne parviennent tout de même pas à se détendre, pourtant.

C'est pour ça que j'ai peur. Peur qu'on décide de faire cette démarche, peur que tu ailles te perdre tout seul au Mexique pendant des mois, peur qu'on discute de tout ça parce qu'il est évident que la seule chose raisonnable à faire, pour ton bonheur, pour ton apaisement, c'est ça. La Green Card. On n'a plus d'autres options, on est au pied du mur, c'est pour ça qu'on en discute pas, parce qu'on le sait ? On a fait ce qu'on pouvait pour avancer jusque là, pour construire tout ce qu'on pouvait construire, mais maintenant, c'est la seule chose qu'il reste à faire... ?

Il prend une inspiration et glisse une main dans ses cheveux, à nouveau. Son esprit s'embrouille, un peu, l'alcool le réchauffe et il a l'impression, soudain, d'une gigantesque fatigue, d'un poids énorme qui lui pèse sur les épaules. Alors il s'approche à nouveau de son mari, et embrasse ses lèvres d'un baiser furtif.

Je t'aime tellement. C'est ça qui est important, pour moi. Combien je t'aime. Ce que je fais dans la vie, l'endroit où j'habite, peu m'importe, je veux juste que tu sois heureux.
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Alejandro Paredes
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptySam 8 Sep - 18:51

Vivre séparés pendant des mois, une idée qui effraie Nate tout naturellement. Alejandro ne peut pas dire que l’idée le réjouit à l’inverse, mais il ne vivrait pas de la même manière pour autant. Pas parce qu’il aime moins Nate, mais parce qu’il a déjà fait l’expérience de la séparation. Une expérience bien plus brutale sous bien des aspects, et loin d’avoir la même nuance d’espoir que celle-ci. Il sait que Nate continuera à venir. Il sait qu’il ne s’agit pas d’une séparation définitive, et c’est déjà bien plus rassurant que tout ce qu’il a pu vivre pour l’instant. Il comprend bien ce qu’il impose à son mari pourtant. Alors sa main glisse doucement sur sa joue dans un geste à la fois tendre et résigné, ses yeux perdus dans le bleu du regard intelligent de Nathan Gardner.  Il comprend oui, et pourtant il n’a d’autre choix que de tenter ce pari pourtant risqué. L’amour est une chose, la liberté en est une autre, et l’un ne peut pas décemment vivre sans l’autre.

- Il y a ça aussi oui. Mais on ne peut pas vraiment vivre comme ça Nate. Au mieux on vit dans une cage dorée. Tu pourrais venir me voir, ce qui est plus que ce que peut espérer une bonne partie de ma famille. It could be worse.

Mais ce n’est pas d’une leçon de morale dont Nate a besoin et Alej le laisse exprimer ses angoisses sans l’interrompre cette fois-ci. Nathan, n’a jamais été de ceux qui parlent pour ne rien dire, et pourtant son éloquence le laisse sans voix. Des mois d’appréhensions intériorisées passent la barrière de ses lèvres, dans ce qui ressemble presque aux longues plaidoiries qu’il écrit dans un silence pourtant studieux.
Sa question est légitime, elle l’a toujours été. Alejandro ne sait pourtant que répondre à son mari. Tant de variables viennent compliquer cette équation infernale… Il aimerait que les choses soient simples, il aimerait lui promettre qu’il ne la rejettera pas si les choses ne se passent pas comme ils l’ont prévu, mais Nathan le sait, ce n’est pas une promesse qu’il est en mesure de lui faire. Leur vision de l’amour est différente, leur façon de faire face aux difficultés tout autant. La seule chose qu’il peut lui promettre, c’est de l’aimer éternellement, une maigre consolation peut être.

Alors il s’approche plus encore, pose ses mains sur ses hanches et l’attire pour un baiser passionné qui en dit probablement davantage sur ce qui agite son cœur, l’impossibilité que sera la sienne à laisser Nate derrière lui, même si sa raison l’y poussera probablement dans un premier temps. Leur étreinte évite la réponse que Nate connait et craint déjà, mais s’avère probablement plus sincère que ce qu’elle aurait été si elle avait été formulée. Alejandro surestime grandement sa capacité à vivre sans Nate Gardner en réalité, une vérité bien illustrée par le baiser qu’ils échangent actuellement.

- Il faut que ça marche alors. Tu m’as convaincu Nathan Gardner.

Ses lèvres rejoignent de nouveau les siennes pour un baiser rapide, puis il se laisse aller dans ses bras, la tête posée contre son épaule à respirer son parfum.

- Le passeport mexicain est de façon surprenante pas si terrible que ça. On pourrait aller en France, profiter de ces quelques mois pour faire des choses qu’on ne peut pas faire ici ? Voir le positif dans tout ça… Histoire d’oublier qu’on est en train de mettre de notre avenir entre les mains d’une poignée de flics, ce qui n’a rien de rassurant, évidemment.

Un avocat et un immigré clandestin, pas vraiment le genre de couple qui sait s’attirer les faveurs de la police de manière générale.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyDim 23 Sep - 15:23

Nate soupire un peu et acquiesce, mais il ne peut franchement prétendre que la remarque d'Alej ne l'irrite pas au moins un peu. Oui, il pourra venir le voir, et oui c'est mieux que la plupart des membres de sa famille. Mais c'est aussi leur mariage qui est un jeu - parce que si Alej part et qu'il n'arrive pas à revenir, Nathan ne donne pas cher de leur relation. Ce n'est pas que lui ne tiendrait pas ; c'est plutôt qu'Alej ne le laisserait pas changer de vie. Parfois, il se demande s'il ne vaudrait pas mieux continuer de jouer la sécurité, qu'Alej reste ici avec ce statut un peu particulier et qu'ils ne risquent pas leur mariage. Mais cette question qu'il se pose tout seul est profondément égoïste, il le sait. Ils ne partagent pas la même vision de l'amour, l'un et l'autre. Nate place leur amour avant tout le reste, mais il ne blâme pas Alejandro de vouloir des droits, un statut plus sécuritaire. La possibilité de bouger. Il comprend que son mari se sente comme un lion en cage, aussi grands les Etats-Unis soient-ils.

Evidemment, je viendrai, il lance en souriant, caressant la joue de son mari sans relever. Il a peur de ça, aussi. Il a peur de ne pas pouvoir venir assez souvent, car le Mexique n'est pas la porte à côté mine de rien. Il a peur de ne pas tenir le choc, avec ses semaines de travail trop chargées. Il a peur de plein de choses, mais ils ont sans doute assez à discuter pour ce soir, pour qu'il ne rajoute pas toutes ces angoisses là sur la table.

Et va pour un petit voyage en France. On pourrait renouveler nos voeux avant que tu partes et en faire notre deuxième lune de miel ? il suggère en souriant, caressant sa hanche au passage. Et faire des projets, aussi. De vrais projets d'avenir. Histoire de tenir le coup.

Un enfant, par exemple.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyDim 23 Sep - 22:49

Lorsque Nate est irrité par un commentaire, Alejandro s’en rend compte généralement très rapidement. Il sait que son cynisme l’atteint plus que de raison, mais difficile d’enrayer cette maladie avec le contexte politique actuel. Il aimerait bien n’avoir que l’amour de Nate à penser, mais ce n’est pas vraiment possible lorsqu’on vit traité comme un criminel la plupart du temps. Les flics sont effectivement très doués dans l’art de vous rappeler la loi qu’ils arrangent à leur sauce pour vous la service de façon oppressive et indigeste. Nate est conscient toutes ces choses, et c’est ce qui l’empêche de protester comme son cœur aimerait pourtant probablement le faire.

Ils vivront toujours les choses très différemment, mais c’est aussi pour cela qu’il l’a épousé sans jamais le regretter. Le romantisme de Nathan le fait rêver. Il aime rentrer chez lui le soir et vivre cette vie quasi parfaite, installé au chaud blotti contre son mari et devant une énième émission débile. Avec Nathan, il arrive presque à oublier la colère qui gronde pourtant au creux de son cœur, les libertés auxquelles il n’a pas le droit. Il s’agit probablement de naïveté, d’espoir dangereux, mais Nate croit toujours en l’existence de solutions, et même si il se garde bien de le montrer, c’est ce dont Alejandro a besoin au quotidien. Un peu d’espoir. Souriant il l’embrasse alors avec toujours la même tendresse, la même reconnaissance.

- Je t’aime.

Il répond alors simplement à toutes ces idées qui ont le mérite de lui faire du bien, même si elles impliquent de prendre la décision difficile de se séparer à un moment où à un autre. C’est ce dont ils ont besoin en tout cas, de tenir le coup, même si le reste est évidemment à considérer. Nate leur offre de quoi rêver pendant quelques temps et il accueille cette démarche avec tendresse. Alejandro caresse sa joue et termine inévitablement dans ses bras, la tête sur son épaule, les yeux fermés.

- Il n’y a rien de mieux que de faire des projets avec Nate Gardner. Cela implique toujours du bon vin et de très beaux hôtels.
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Nathan Gardner
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyMar 2 Oct - 21:51

Nate accueille son mari entre ses bras et lui caresse le dos avec tendresse. Il aimerait dire, ou même penser, que toutes ces idées réconfortantes suffisent à effacer le risque du pire qu'ils encourent tous les deux, mais ce n'est pas vraiment le cas. Nathan est résigné plus que convaincu par le bien fondé de la démarche - il sait que s'il veut garder Alej, il faut qu'ils passent par-là. Il espère qu'un jour, son mari obtiendra la nationalité américaine, même s'il doute encore de sa volonté sur ce sujet là en particulier.

Nate embrasse son épaule et prend une inspiration, comme pour se donner du courage, même si des semaines les séparent encore sans doute de ces démarches qui lui paraissent aujourd'hui insurmontables.

Moi aussi, je t'aime.

Il lui offre un sourire et remonte sa main le long de sa colonne vertébrale, déposant un baiser au creux de sa nuque.

Je connais un très bel hôtel à Paris, mais si je t'emmène là-bas, tu ne voudras plus jamais rentrer, il murmure en se mordant un peu la lèvre, amusé. Quoi que, je n'ai jamais entendu dire que la téquila soit particulièrement bonne en France, alors j'imagine qu'il faudrait qu'on finisse par rentrer ne serait-ce que pour ça...

Il rit un peu, pour chasser la tristesse que son coeur abrite mine de rien.

Je vais m'ennuyer, tout seul, dans cette grande maison.

Il glisse ses mains sur chaque joue d'Alejandro pour capturer ses lèvres dans un baiser tout aussi passionné que tendre.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyMar 2 Oct - 22:22

Alejandro devrait se sentir rassuré par cette conversation à cœur ouvert qu’ils sont en train d’avoir, mais il sait aussi que ce n’est pas aussi simple que cela dans la pratique. Aborder le sujet avec Nate est un pas certes, mais en reparler et commencer les démarches en est un autre beaucoup plus compliqué à franchir pour le couple. La séparation que ce voyage implique n’est pas sans risques, et psychologiquement, Alejandro doit s’attendre à abandonner sa vie confortable, sa maison, son mari. Lorsqu’il y songe, il est d’ailleurs déboussolé, ne comprends pas bien comment il est humainement possible d’en arriver à traiter des êtres humains ainsi. En bon littéraire idéaliste, le mexicain éprouve les plus grandes difficultés du mondes à subir les injustices du quotidien d’immigrant américain. Il aimerait tellement avoir une vie normale avec Nathan. Jeremy et Nate pourraient parcourir le monde, ensemble, rentrer sans affronter les douanes et se détendre devant un film. Tant qu’ils seront ensemble, il leur faudra composer avec les lois et les visas qui arrivent à échéance.

Alejandro est fatigué, mais les mots et caresses de Nathan lui font fermer les yeux doucement. Tout ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre, tout ça vaut probablement toute la souffrance qui accompagne le reste. Leurs lèvres se croisent, et dans un frisson, Alej laisse s’agrippe à la chemise de son mari.

- On trouve toujours ce qu’on veut quand on sait où chercher et je n’ai jamais eu de problème à trouver de la bonne tequila Nathan, tu me connais pourtant…

Il sourit aussi, caresse ses cheveux, non sans le regarder avec une certaine envie. D’ici peu, il faudra se contenter de l’admirer à travers un écran.

- Même pas une descente de flic pour te remonter le moral, je suppose que tu devras donc m’appeler tous les soirs et m’écouter râler sur à peu près tout et n’importe quoi. Je ne vais pas te manquer tant que ça tu verras.

Alors qu’il dit ça, sa main glisse dans son dos de façon assez sensuelle.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyMar 2 Oct - 22:41

C'est vrai, excuse-moi de t'avoir sous-estimé. J'avais oublié que tu étais doué comme personne pour obtenir exactement ce que tu veux, il murmure d'un souffle entendu, contre ses lèvres.

Il prend une inspiration et penche un peu la tête, une main libre glissant contre sa nuque à partir de sa joue.

On n'aura plus qu'à faire comme ces gens qui vivent des relations à distance. Tu pourras m'envoyer plein de sextos et on pourra discuter par webcam, comme c'est excitant...

Il rit un peu, et lève les yeux au ciel. De vrais adolescents, parfois, c'est ce qu'il a l'impression qu'ils sont.

Est-ce que tu as envie de ton mari, Alejandro Paredes ? il demande d'un air insolent, en penchant la tête et en se mordant la lèvre d'un air entendu.

Apparemment, ils en ont terminé des conversations pour ce soir. Ils en reparleront, parce qu'évidemment, c'est un sujet important - et que ça va considérablement chambouler leurs vies dans les semaines, les mois à venir. Mais Nate accueille les caresses ciblées de son mari avec bonheur, parce qu'il a bien envie de se changer les idées, de fait. De se sortir les perspectives de ces mois difficiles de la tête. Et rien ne fait ça aussi bien que les caresses de son mari ou leur contact.

Je viendrai moi-même coller une bonne claque au premier mexicain qui tentera de te voler à moi , il prévient en embrassant à nouveau les lèvres d'Alej. Ses mains glissent sous sa chemise pour caresser sa peau, et il recule un peu pour l'entraîner jusqu'au canapé.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyMer 3 Oct - 15:56

- Tu me sous estimes un peu trop souvent à mon gout Nathan Gardner

Il n’y a pourtant aucun reproche dans son regard. Ses yeux expriment en réalité toute la tendresse qu’il éprouve à l’égard de son mari, une pointe de désir aussi. Rapidement, ses baisers effacent d’ailleurs la douloureuse conversation qu’ils viennent d’avoir. Et s’ils plaisantent désormais sur le sujet, il n’est pas difficile de comprendre qu’ils ont finalement fait ce qu’ils savent faire de mieux : remettre tout ça à plus tard, comme d’habitude. Alejandro accueille cette décision avec gratitude cela dit. Après autant de Margaritas, on ne peut pas dire que le moment soit extrêmement bien choisi. S’envoyer en l’air avec Nate sonne toujours comme une bien meilleure idée dans ce type de contexte.

- Tu as vraiment mal choisi ta spécialité. Je suis sûre qu’on aurait pu te trouver du travail de l’autre côté de la frontière si tu avais décidé d’aider les pauvre petits immigrants dans mon genre avant d’en épouser un. Mais enfin, des sextos ça passe aussi.

Une fois de plus, l’idée qu’ils s’installent à Mexico tous les deux est évoquée, à croire que tout cela le travaille vraiment ces derniers temps. Il faut dire que ces recherches google ne sont pas arrêtées à ses propres opportunités dans son pays natal. Il a bien évidemment recherché ce que pourrait faire Nate en cas de déportation, ou de plan qui se ne passe pas exactement comme prévu. Et en réalité, il est assez triste de constater que les options sont très limitées, même pour un avocat diplômé de Yale.

- Si j’ai envie de toi ? Mais toujours, quelle question !

C’est encore la meilleure manière de chasser toutes les mauvaises ondes qui restent. Dans sa grande pudeur, Alej se jette donc sur Nate qui l’entraîne vers le canapé pour le déshabiller de façon confortable tandis que leurs lèvres se croisent et se décroisent. Une façon de communiquer comme une autre.

- Comme c’est menaçant ça une claque Nate… Et encore, même ça c’est trop violent pour toi, je n’arrive pas bien à imaginer comment tu pourrais en arriver là.

Alej sourit et passe une main dans les cheveux de son mari, tandis que sa main libre s’occupe avec la boucle de sa ceinture.

- Et puis, je crois que je suis celui qui a plus de soucis à se faire. Tu bosses avec ton ex après tout.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyDim 21 Oct - 21:19

Tu sous-estimes à ton tour mes capacités d'adaptation. Je pourrais toujours faire une formation complémentaire, ou bien même trouver complètement autre chose à faire à Mexico, j'en suis sûr.

Il a besoin de le répéter, oui, parce qu'au fond de son coeur, Nate sait très bien qu'Alej ne le croit pas capable de s'adapter à la vie mexicaine. Ils ne fonctionnent pas de la même façon, n'ont pas les mêmes désirs profonds, au final. Alej veut s'intégrer, avoir des droits, une vie semblable à celles des américains de naissance qui ont eu la chance - ou la malchance - de naître ici. Il veut être reconnu, respecté, et Nate le comprend - mais pour lui, le plus important, c'est leur couple, leur amour, et leur vie commune.

On pourrait ouvrir un bar sur une plage, tiens. A Acapulco. J'adore le nom de cette ville. Tu m'apprendras à faire des margaritas et on pourra observer les gens qui dansent

Nate lui offre un sourire - et caresse sa joue tendrement. Il pourrait s'y faire - il en est presque persuadé. Mais il sait aussi qu'Alej veut enseigner, entre autres volontés - et son mari est têtu.

Les voilà bien rapidement sur le canapé, pour faire ce qu'ils savent faire de mieux quand il s'agit finalement d'éviter une conversation - s'envoyer en l'air. Nate l'attire contre lui, et glisse ses mains sous sa chemise pour caresser sa peau avant de s'occuper des boutons du vêtement qu'il retire un à un.

C'est vrai, mais je l'ai quitté pour toi, je te le rappelle, il murmure dans un souffle, en embrassant ses lèvres avec plus d'empressement et de passion. Il défait à son tour la boucle de la ceinture d'Alej, et tire son pantalon pour l'enlever.

Je t'aime, il ajoute dans un souffle, sentant l'envie et le désir gronder, déjà.
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MessageSujet: Re: I wish I could be happy with what I have | Nate   I wish I could be happy with what I have | Nate EmptyDim 21 Oct - 22:16

- Pour ça il faudrait que tu améliores un peu ton espagnol, ça laisse encore à désirer, after all this time…

Regard mi juge, mi tendre, Alej finit par sourire à son tour, écoutant les projets de reconversion de son mari. Visiblement il n’en démord pas, et si ça l’inquiète toujours autant, il est aussi touché par le refus de son mari d’envisager qu’ils soient séparés par quelque drame que ce soit. Alej devrait apprendre à faire confiance, Nathan a prouvé qu’il pouvait supporter beaucoup de choses, y compris les problèmes à la situation d’immigré de son mari. Pourtant cette étape reste compliquée à franchir pour Alejandro. La peur de tout perdre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire probablement... C’est arrivé à beaucoup trop de gens. Il faut dire qu’il est très têtu aussi.

- C’est une idée, mais si je devais retourner à Mexico, je pense que j’essaierais d’obtenir le poste qu’on ne me donnera jamais ici, histoire de regagner un semblant de self-esteem après avoir été balloté comme un animal pendant plusieurs jours. Mais devenir un cliché est une option aussi c’est vrai. On servira des Tacos, pour ta mère, si elle daigne prendre un avion pour venir nous voir. On pourrait adopter aussi, un petit mexicain...

Toujours une pointe d’amertume, le rêve américain n’est plus tellement ce qu’il était. Trop rationnel pour rêver, ce qu’il en reste aujourd’hui, c’est sa vie avec Nathan qui n’est parfaite mais qui lui donne encore l’impression d’avoir réussi quelque chose ici. Il aimerait être plus optimiste parfois, se sait incroyablement fatigant, mais ignorer l’envers du décor lui est impossible. Il n’est plus l’étudiant idéaliste qu’il était autrefois. Il veut plus, toujours plus.

Et ce que Nathan lui donne ce soir. Nathan lui donne tout ce qu’il peut, la stabilité et le respect, l’estime intouchable. Sans lui, il aurait probablement quitté le pays par fierté. Il est son attache ici.

- C’est vrai… Poor Jeremy.

Alejandro l'embrasse, loin d'être désolé pour ce pauvre homme qui travaille avec son mari. Ses mains descendent sur ses hanches et il soupire de contentement.
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