Être un bon père n’était pas une chose aisée, ce n’était pas instinctif. Enfin ça ne l’était pas chez Léo en tout cas. Il n’avait pas eu une révélation en ayant son fils dans les bras et n’avait pas eu d’automatisme lorsque l’infirmière lui avait montré comment s’en occuper la première fois. La seule chose vraie était qu’il avait immédiatement aimé son fils d’un amour indescriptible. Dès qu’il avait vu cette petite boule qui hurlait à plein poumon dans son berceau, il l’avait aimé comme un dingue. Son fils l’avait également reconnu, enfin il avait arrêté de hurler une fois dans les bras de son père.
Léo l’avait vu comme un signe, comme si lui et Priam était finalement fait pour s’entendre. Il ne savait pas ce que donnerait l’adolescence, il ne savait même pas s’il arriverait à gérer cette période. Mais il ne s’angoissait pas trop pour le moment, Priam n’avait même pas encore trois ans. Il était encore un bébé agréable qui faisait des sourires et courait dans les bras de son père dès que ce dernier passait la porte. Le petit n’avait pas de mère à proprement parler, celle qui l’avait mis au monde était bien trop camée pour pouvoir s’en occuper correctement.
Toutefois il avait la mère de Léo donc sa grand-mère pour incarner une figure féminine dans sa vie. Elle lui apportait des choses que Léo ne pouvait lui donner, il n’était pas en train de dire que l’équilibre d’un enfant ne pouvait pas exister avec deux papas ou deux mamans. Il savait que cela ne voulait rien dire, mais Elisabeth, sa mère et la grand-mère de Priam apportait une stabilité au foyer.
Elle apportait cette touche de joie dans le foyer e surtout elle montrait à son petit-fils que la voie de l’illégalité n’était pas toujours la bonne. Léo était un bon père, il essayait de rester dans le droit chemin, d’éduquer correctement son gamin. Il l’adorait cette enfant, son rayon de soleil dans la vie. Il n’avait pas souhaité sa naissance mais il ne la regrettait absolument pas. Avec lui, il découvrait de nouvelles choses comme le parc de jeux. Il ne connaissait pas cet endroit avant d’avoir un fils, enfin il avait déjà livré des faux papiers dans celui près de chez lui.
D’ailleurs il n’y emmenait jamais son fils, les installations étant en bien trop mauvais états. Léo préférait se taper des kilomètres de marches et aller dans l’aire de jeux des quartiers plus agréable. Personne ne pouvait savoir qu’il venait du bronx, il n’était pas habillé comme un clochard et ce n’était pas marqué sur son front. Puis il était là pour son fils, pas pour les mamans qui trouvaient mignon le petit garçon.
Ses rares amis l’avait prévenu que les bébés ou les enfants attiraient les femmes, s’il devait avouer que ce cliché était vrai. Il n’était jamais autant abordé que lorsqu’il se promenait avec Priam. Ce qui était assez étrange en y pensant et assez réducteur pour la cause des femmes. Enfin ce n’était pas le moment d’y penser vu que Priam commença à courir comme un con vers un chien.
