(that's so sad, alexa play despacito)

Née dans une famille aisée qui lui a ouvert bien des portes, Joan a été entourée d'affection et de douceur toute sa vie. Elle n'a jamais eu à se plaindre, n'a jamais manqué de quoi que ce soit, n'a jamais vu ses espoirs et ses désirs déçus, et ce, en majeure partie grâce à ses parents. Dynamique et plutôt dégourdie pour une gamine aussi gâtée et privilégiée, elle a passé son adolescence à hanter la bibliothèque de son lycée, pliée en quatre dans l'une ou l'autre des chaises en plastique incomfortables, à fusiller du regard les quelques imprudent·e·s qui osaient rompre le silence. Membre active du journal de l'école, un peu trop virulente au goût de certains professeurs, elle a eu bien du mal à s'adoucir pour contenter l'opinion publique, ce qui, ironiquement, l'a finalement persuadée de poursuivre des études de journalisme à Columbia où elle a rencontré celle qui a partagé sa vie durant plusieurs années par la suite. Romantique, Joan ne l'a jamais beaucoup été mais elle a toujours envié le bonheur conjugal de ses parents et aspirait à suivre leur exemple. Un mariage réussi, une carrière florissante et un enfant avant trente ans, voilà ce qu'elle avait en tête. C'était le plan et comme toutes les idées et autres envies aussi farfelues soient-elles de Joan, ça devait se passer comme ça et pas autrement. Seulement sa petite amie, devenue sa fiancée il y a un an de cela, a fini par craquer et admettre que ce n'était pas la vie qu'elle imaginait, le mariage est tombé aux oubliettes et /uc