A Whiskey Lullaby - Bree O'Sullivan

Bree O'Sullivan est une femme de caractère au sang aussi froid que l’Arctique, au regard acéré comme des lames de couteau et au vocabulaire soutenu. Manipulatrice et intransigeante, elle dirige tous ses business d'une main de maître - ou de maîtresse plutôt. Le salon de thé, le traffic de Midnight Blue et la tenue de sa maison n'ont aucun secret pour elle. La Mère de la Maffia Irlandaise du Bronx. Avec son mari - son conseiller le plus fidèle, du moins en affaire - elle prépare plans et complots pour s'approprier de plus grandes parts de marché, tout en créant des thés à ses heures perdures en s'inspirant de ses œuvres littéraires favorites. Une femme qui a tout, une femme de principes et aux valeurs protestantes importantes. Mais une femme qui cache un secret, un secret dont elle n'a jamais parlé, un secret qu'elle pense avoir enterrer, jusqu'à ce qu'il revienne.

1) Bree fume des cigarettes presque autant qu'elle respire. Dès qu'une des ces petites douceurs vient de s'éteindre, une autre est presque immédiatement rallumée. Les vichy à la menthe ne sont pas très loin non plus, l'haleine toujours fraîche. 2) Bree n'a pas pleuré depuis une vingtaine d'années, elle a essayé, dans certains moments durs, à la mort de sa tante par exemple. Mais les larmes ne semblent pas vouloir venir, alors elle se dit que ses yeux sont secs comme son coeur. 3) Elle mesure toujours ses propos, cache ses peurs. Dans son métier, on ne peut pas montrer une once de faiblesse, surtout quand l'on est la cheffe. Parfois, elle ne sait plus du tout comment nommer ce qu'elle pense et ressent au fond d'elle. 4) Bree est très croyante, presbytériens de générations en générations et ce, depuis que ses ancêtres se sont échappés d'Irlande du Nord pour rejoindre la Belle Amérique, le Continent des Merveilles. Alors oui, ça pose des problèmes parfois d'ordre moral. Car la famille trempe dans des histoires louches, dans des meurtres, des règlements de compte, et la drogue. Mais Bree a un arrangement, elle prie beaucoup, s'en remet à Dieu et si ses affaires marchent aussi bien c'est qu'il ne doit pas être contre au final. Elle a sa propre chapelle dans son luxueux appartement de Brooklyn, et s'y rend tous les soirs. Mais parfois, parfois, des doutes la prennent, non pas quant à sa religion, mais quant à ses pratiques obscures. Elle se demande alors si elle fait les bons choix. Et les deux plus grands héritages de ses parents se confrontent dans des batailles qui l'épuisent. Jusqu'à maintenant c'est toujours la maffia qui l'a emporté. 5) Le mariage de Bree avec un italien, est un mariage arrangé par ses soins. Un contrat d'affaires. Et même si son mari lui a donné trois enfants, les deux comparses ne s'aiment pas. Ils s'apprécient tout au plus, sont tous les deux d'un tempérament similaire ce qui crée des étincelles, mais se considèrent plus comme des collègues, des partenaires, que comme des amoureux. Ils se connaissent depuis si longtemps qu'ils sont devenus comme deux ombres capables de communiquer sans échanger un mot, comme deux amis intimes. Mais il y a toujours de la méfiance, celle d'être trahi ou de trahir, celle de rompre les apparences. Si elle sait qu'il a une maîtresse, ou plusieurs, Bree n'en dit rien tant que cela n'interfère pas avec ses plans, avec ce que tout le monde pense. Surtout pour ses enfants, ses magnifiques renardeaux. Mais, ce n'est pas pour rien que la rousse dispose de tout un dossier sur lui - voyez cela comme une assurance, avec une petite dose de paranoïa. 6) Pourquoi un salon de thé ? En fait, Bree a toujours adoré cette boisson aux milles et une saveurs, d'une subtilité sans nom et qui peut se marier avec un peu d'alcool par froide journée d'hiver. Avant elle, cette couverture était un bar, et encore avant, une teinturerie, les O'Sullivan se sentent libre de créer ce qu'ils veulent tant que cela n'interfèrent pas avec leur vrai travail. Du coup l'idée d'un salon de thé raffiné lui est venu aussi simplement qu'une épiphanie. Et puis, il faut savoir qu'elle crée elle-même ses thés, en fonction des saisons, des pâtisseries qui y sont proposées et surtout de certaines œuvres littéraires. Cela tombe bien, c'est à la mode lui disent ses enfants, son aînée la taquine en lui disant qu'elle devrait les vendre sur Etsy, et ça la fait rire Bree, parce que soyons honnête, elle n'en n'a pas besoin. 7) Les trois enfants de Bree sont ses seules faiblesses, les seules faiblesses qu'elle peut montrer (il y en a bien une autre, mais personne ne pourrait décemment le savoir) du coup, elle les surprotège, ce qui emmène souvent à des conflits familiaux, surtout que Bree a des principes et des valeurs qu'elle souhaite leur inculquer. Bah oui, l'ont peut être une brigande et une femme de classe. Seule l'aînée est au courant de l'affaire familiale, les deux autres sont bien trop jeunes, et puis seule l'aînée sera amenée à reprendre le fardeau (sauf si elle en décide autrement). 8) La boisson préférée de la Mère, en dehors du thé - vous l'aurez compris - c'est le vodka-martini avec une olive. Elle ne boit jamais à s'en rendre saoule, toujours avoir l'esprit clair quand on run a business comme le sien, mais elle boit son verre de Martini telle une horloge bien réglée avant le dîner ou après un contrat rudement mené, parfois aussi pendant les rares vacances qu'elle s'octroie. Qu'elle ne s'est pas octroyer depuis des années. Et puis le dimanche matin au réveil. Mais c'est tout rien de plus.