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 crisis meeting ― Anya

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Vera Gardner
Vera Gardner

- MESSAGES : 130
- NOMBRE DE RPS : 5
- ARRIVÉ·E LE : 08/07/2018
- PSEUDO : BOHEMIAN RHAPSODY / Cha
- AVATAR : Alison Brie
- CRÉDITS : kane. / tumblr
- DC : Andrea ;
- ÂGE : 35 ans
- STATUT : Célibataire
- QUARTIER : Brooklyn
- OCCUPATION : Chef d'entreprise

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MessageSujet: crisis meeting ― Anya    crisis meeting ― Anya  EmptyMar 21 Aoû - 0:34

C'est la troisième fois que Vera rejoint la machine à café qui est située de l'autre côté de l'open space dans lequel elle ne travaille pas - elle et Anya ont leurs bureaux, l'open space est réservés à ceux qui créent, à ceux qui décident, imaginent, designent et toutes ces choses. La tasse, qui est posée en équilibre sur une pochette rouge portant la mention candidats n'en finit plus de fumer. Il est brûlant, et dehors, il fait chaud, ce qui explique sans la moindre difficulté pourquoi la tasse est toujours aussi pleine - sinon, il y a bien longtemps qu'elle aurait été terminée. Il est dix heures et dix-sept minutes, et Vera a l'impression qu'il est trois heures du matin. La faute de Tristan, sans aucun doute, car c'est lui qui a insisté pour qu'ils aillent boire des shots de vodka - ou pas d'ailleurs, elle ne sait même plus ce qu'il y avait dans les shots - jusqu'à pas d'heure dans un bar pas loin de chez eux. Et du coup, c'est lui aussi qui lui a servi un sourire angélique type c'est pas de ma faute quand ils ont passé la porte de leur appartement à quatre heures quarante. Résultat des courses, une nuit fortement alcoolisée de trois heures, une gueule de bois monumentale, et une sacrée dose de frustration qui n'est pas arrangée par le fait qu'elle est en train de jeter un oeil à la nouvelle collection de la marque.

Une collection de sex toys.

Heureusement, ce ne sont que des croquis pour l'instant. Mais observer tous ces trucs n'aide définitivement pas le sentiment de frustration qui ronge ses entrailles. Si ses comptes sont bons, ça doit faire un peu plus de trois mois qu'elle ne s'est pas envoyée en l'air du tout - ce qui ne l'empêche pas de subir les bruits nocturnes de la chambre d'à côté. Et sortir avec son colocataire et meilleur ami n'est pas la meilleure solution pour draguer qui que ce soit, dans la mesure où tout le monde les pense en couple, et que passés quelques verres, eux-mêmes ne font plus vraiment la différence.

Génial.

Vera soupire, attrape sa tasse et les croquis, et décide qu'il est suffisamment tard pour aller s'imposer dans le bureau de sa meilleure amie - celle qui est presque comme sa soeur, sauf qu'Anya n'a jamais voulu d'Addison comme mère, ce que l'on peut aisément concevoir.

- Salut, elle lance en refermant la porte du bureau de la blonde d'un coup de pied. Je t'embrasse pas, j'empeste au mieux le café, au pire la vodka bon marché payée à prix d'or.

Elle dépose les croquis sur le bureau de son ami, mais garde précieusement la tasse de café avec elle, et se laisse tomber dans un fauteuil, en face de son bureau.

- Parfois, j'aimerais avoir ta vie, tu sais ? Une vie stable, une maison, des enfants.

Vera soupire et se frotte un peu la tempe droite de sa main libre.

- Ca va, toi ? On a reçu les croquis de la nouvelle collection. J'en avais marre de les regarder seule dans mon bureau.
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MessageSujet: Re: crisis meeting ― Anya    crisis meeting ― Anya  EmptyVen 24 Aoû - 11:57

Les doigts pianotent sur les touches du clavier, c’est bien tout ce que l’on entend dans ce grand bureau d’où filtrent les rayons du soleil par l’immense baie vitrée. Dans cet espace où tout est ordonné, du plus petit des cactus qui décorent le bureau jusqu‘à chaque tiroir portant son étiquette plastifiée, le silence règne en maître. L’on pourrait croire que cet espace n’a jamais été utilisé si ce n’est pour les photos familiales qui ornent le bureau en métal et les quelques objets de décoration. C’est à se demander comment cet espace de travail fait pour rester aussi propre et bien rangé. La réponse n’est pas si complexe ou tarabiscoté que l’on pourrait bien le penser, c’est l’antre d’Anya, perfectionniste jusqu’aux bouts des ongles et obsessionnelle sur les bords. Chaque objet qui n’a plus d’utilité rejoint sa place attitrée et rien ne doit dépasser. Et c’est la même chose pour le chignon serré qu’elle porte et la tenue stricte qui l’habille, ce tailleur avec un chemisier bleu. Rien à voir avec l’adolescente punk qu’elle était il y a plusieurs années. Mais elle n’a plus rien à prouver aujourd’hui, plus de parents à rendre fou, plus de parents du tout en fait. Si on y pense. Sauf qu’elle n’y pense pas, refuse d’y penser et de laisser la colère l’envahir, quand elle sait que ses parents lui ont fermé la porte au nez il y a plus de dix ans et ne l’ont rouvertes que pour profiter de leurs petits-enfants sans jamais accepter dans leur vie la compagne étrangère – car pour eux, quiconque n’est pas américain depuis deux générations est considéré comme un étranger.

Un soupir s’échappe dans l’espace clos alors qu’elle revoit la présentation qu’elle doit faire dans quelques jours. C’est au moins la quatrième fois qu’elle repasse en revue le powerpoint, le contenu et le déroulement entier de cette réunion pour la nouvelle marque vegan de vêtements. Son petit bébé. Il n’y a pas de nécessité à revoir encore et encore cette présentation parfaite, mais Anya n’y peut rien. Un besoin compulsif de vérification, voilà ce que lui dirait le psychanalyste de sa mère. Elle sait que ces temps-ci tout n’est pas rose, elle se dispute de plus en plus avec sa compagne car elle n’est pas assez à la maison, reçoit des reproches de la part de ses amis car elle ne donne plus assez de nouvelles, se sent débordée par la montagne de travail qu’elles ont accumulée entre le lancement de la marque vegan et celui des sextoys. Et pour couronner le tout, des crises de panique ont décidé de pointer le bout de leur nez. Crises dont elles se gardent de parler à quiconque de peur qu’on la force à entrer en congés maladie ou pire une retraite anticipée. Alors elle se plonge encore un peu plus dans le travail, et les reproches continuent de s’accentuer de toute part.

Tous sauf la brune, collègue et meilleure amie qui décide de choisir ce moment pour entrer dans le bureau, la peau très pâle et les cernes sur le visage d’habitude si ouverts ne pouvant indiquer qu’une soirée mouvementée. Anya relève les yeux de son ordinateur et lui adresse un sourire en coin. Celui qui veut dire je sais ce que tu as fait hier soir. Mais qui pourrait tout autant dire Damn, que j’aimerais pouvoir sortir un peu aussi et avoir cette tête. « On dirait que quelqu’un s’est bien amusé hier soir. Sortie avec Tristan ? » Un petit clin d’œil vient agrémenter ce commentaire digne du plus obvious des commentaires. « Il faut bien qu’une de nous deux s'amuse ! » Ajoute-t-elle en riant. Car Anya serait bien incapable de se rappeler la dernière fois qu’elle s’est levée en empestant la vodka, ou tout autre alcool d’ailleurs. « Je te propose qu’on échange de vie pour une semaine, et tu reviendras vite sur ta décision. Pour te faire un état des lieux, c’est l’anniversaire des jumeaux dans une semaine et Emilia veut organiser une grande fête – en invitant tout les grands-parents. Je suis presque certaine que Trish subit du harcèlement à l’école, mais elle refuse de m’en parler et Reeva entre en plein dans l’adolescence et du coup c’est moi la belle-maman qui prend tout. » Ce n’est qu’une fois le petit monologue terminé qu’Anya réalise l’ampleur de ce qu’elle vient de prononcer. « Mais c’est la vie que je voulais et je ne la regrette pour rien au monde. Ce serait juste bien de pouvoir oublier toutes ces responsabilités une fois de temps en temps. » Un sourire un peu fatigué vient colorer ces traits tirés et elle remercie son amie pour le changement de sujets.

« Oui oui, ça va, même si je m'épanche un peu trop, le stress de la présa de la semaine pro. Oh oui, montre-moi tout ça. Tu sais que je suis presque certaine que tu as eu cette idée géniale de sextoys, juste pour pouvoir te régaler les yeux. » Elle se lève et se dirige vers la table dans le coin réservée justement pour les discussions très professionnelles des deux amies et après avoir regardé quelques secondes les croquis alléchants, se tourne à nouveau vers Vera. « Raconte-moi plutôt comment était ta soirée ! Tu as fait de belles rencontres ? » C'est tout de même plus sympa de parler des histoires loufoques de son amie que d'une vie pépère de mère, non ?
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MessageSujet: Re: crisis meeting ― Anya    crisis meeting ― Anya  EmptyLun 3 Sep - 16:52

Sortir avec Tristan n'est pas la meilleure façon de trouver une situation stable. Quand elle est de soirée avec son meilleur ami, Vera ne se fait pas draguer - ce qui est assez logique dans la mesure où tout le monde les prend pour un couple. Et de toute façon, objectivement, Vera doit bien admettre que lorsqu'ils sont tous les deux, elle n'a d'yeux que pour lui.

Avec Tristan, oui, pour faire une tournée des bars - assez classique. Comme si j'avais 20 ans, sauf que j'en ai quinze de plus, que je ne tiens plus le rythme aussi facilement le lendemain matin, et que j'ai l'impression qu'un camion m'a roulé dessus pendant la nuit à cause de l'alcool et des quelques petites heures de sommeil que j'ai réussi à gratter.

Elle rit un peu, et penche la tête pour prêter une oreille attentive à la détresse apparente de sa meilleure amie. Elle a soudainement l'impression de s'être engagée sur un terrain glissant - pas parce qu'elle ne veut pas entendre parler de ce qu'Anya a à lui dire, mais parce que son amie a l'air de traverser une passe difficile.

Wow. Attends, pause. Depuis quand tout est aussi compliqué ? elle demande en penchant un peu la tête - elle se penche également en avant, pour mettre ses mains sur le bureau. Et pourquoi, pourquoi je n'en entends parler que maintenant ?

Elle dévisage la blonde un instant et lui offre un sourire compatissant.

Attends, tu sais, tu peux aimer tes enfants et en avoir marre de temps en temps. C'est pas parce que ta vie te rend heureuse et qu'elle correspond à tes attentes que de temps en temps t'as pas le droit de péter un peu les plombs, surtout quand la pression vient de partout ? Tu sais bien que c'est pas moi qui vais te juger pour ça. D'abord parce que j'ai pas de gosses, et ensuite, parce que mon seul modèle maternel est une femme dragon de soixante deux ans qui continue parfois à appeler son gendre mexicain Alfonso alors qu'il est marié à son fils depuis des années et qu'il s'appelle Alejandro.

Elle soupire et croise les bras.

Tu sais quoi ? Un soir prochain, tu appelles une baby sitter, tu refourgues les gosses, et on va boire. Une petite tournée des bars entre filles - et on prend notre demi-journée le lendemain. Ou même tiens, on ferme la boîte une journée. Après la grosse présentation de la semaine prochaine, tout le monde aura bien mérité ça. Comme tu passes une soirée détente loin de tout ça sans culpabiliser.

Vera sourit de plus belle en déposant les planches sur le bureau.

Je suis ravie du résultat, d'ailleurs.

Confiante, comme toujours, elle finit par balayer d'un geste de la main les planches, les photos et les modèles.

Pas de rencontre, non. Difficile quand je suis affublée du mètre quatre vingt quinze de mon meilleur ami - personne n'approche, tu vois le genre ?
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MessageSujet: Re: crisis meeting ― Anya    crisis meeting ― Anya  EmptyVen 14 Sep - 11:42

Le bureau n'est certainement pas le meilleur endroit pour se lancer dans une tirade sur sa vie pas si idyllique que ça. Et Anya s'en veut immédiatement. Parce que l'américaine aime sa vie et ne la changerait pour rien au monde, mais surtout parce que sa meilleure amie est venue la voir dans le but de se changer les idées et qu'elle se retrouve comme acculée par la soudaine logorrhée d'une Anya désespérée. Elle ne répond pas d'abord au questionnement de son amie, et baisse la tête comme une enfant prise sur le fait. A la place, la blonde se questionne, c'est vrai ça, pourquoi elle ne lui en n'a pas parlé ? Pourquoi elle ne dit tout que maintenant. Elle sait la réponse, mais ne veut pas la formuler à haute voix ; si elle n'a rien dit, c'est parce que tout s'est accumulé comme une pile de vêtements sales et qu'au lieu de faire ce qu'elle aurait fait avec des vêtements sales – c'est-à-dire les laver immédiatement et ne pas laisser ce bordel s'accumuler, Anya a procrastiné, fait l'aveugle et la sourde, et surtout rien fait pour se sortir de ce mauvais pas. C'est fou comme on peut être une vraie obsessionnelle du rangement matériel et incapable de s'occuper du plus petit des soucis réels de la vie. Bien sûr, Vera ne l'engueule pas complètement et s'inquiète réellement quelques secondes après avoir posé ses doigts sur le bureau immaculé d'Anya. Qui ne fait pas de remarques sur les mains pleines de saletés de son amie qui touche le bureau immaculé. La situation est trop grave pour qu'elle s'en aperçoive.

Les paroles de son amie la rassurent bien plus que le silence oppressant de son psychanalyste et un rire vient même résonner à leurs oreilles devant les propos sur Allison. Qu'elle connaît bien Anya, puisqu'elle a eu la même chez elle pendant vingt ans, avec un prénom différent. « Tu as raison, je sais que j'aurais dû t'en parler. Mais j'avais tellement peur qu'en disant tout cela à voix haute ça rende les choses réelles que j'ai préféré faire l'autruche. Finalement, je dois avoir un peu pris de ma mère et ça n'a rien pour m'enchanter. » ajoute-t-elle en une fausse grimace de dégoût. N'étant pas du genre à se morfondre ou à dramatiser, Anya a une grande capacité à l'auto-dérision et l'introspection, quand elle n'est pas occupée à ignorer la poutre dans son œil en tout cas. Les deux plaisantent sur leurs mères respectives assez régulièrement, presque quotidiennement, car cela fait du bien de plaisanter mais aussi car elles se comprennent sans doute plus que n'importe qui sur ce sujet. Et qu'au fond, très au fond, quand on gratte l'armure qu'elles ont construit autour d'elles, ça fait un peu mal aussi. Pour Anya du moins.

Ses bras se lèvent dans un geste de triomphe, « Ah Ah, je savais bien que me morfondre me ferait gagner une soirée entre filles. Je vais faire ça plus souvent. » Bien sûr, qu'elle ne l'a pas fait dans ce but, elle n'est pas retors à ce point, juste très douée pour tout tourner à la rigolade. « Et j'aime encore plus l'idée d'une journée de congés pour tout le monde. Je pourrais m'occuper de mon jardin et enfin me reposer sans aucun gamins à la maison. Adjugé vendu. » Qu'elle ajoute en lui tendant la main pour le lui serrer, geste traditionnel des contrats inviolables.

Une fois les traits d'Anya de nouveau détendus, celle-ci retourne sur le sujet qui a amené sa copine et collègue. Les vibromasseurs dernier cris – merveilleuse idée de Vera pour élargir leur marque. « Je suis certaine que tu seras encore plus satisfaite du résultat quand tu pourras les essayer. D'ailleurs je ne sais pas si on en avait parlé, mais est-ce qu'on a fait un modèle pour les femmes d'âge mûr ? Parce que je me suis mise à Grace & Frankie dernièrement et je pense qu'on a filon à ne pas rater là ! »

« Oui, je vois tout à fait le genre. » Anya très habile dans l'art du multi-tasking ne voit aucun problème à mélanger les discussions pro et perso. Et elle voit très bien le genre dont parle Vera. Le genre qui l'obnubile et l'empêche d'aller se trouver un homme charmant parce qu'il n'y a pas plus charmant que Tristan. Mais elle n'en dit rien, ce ne sont pas ses affaires, et peut-être qu'elle se trompe totalement. Après tout, Vera ne lui a jamais rien révélé sur le sujet. « Donc quand tu sors avec Tristan, vous restez toute la soirée et vous buvez tous les deux sans jamais faire de rencontres ? Ni toi, ni lui ? » Non, la subtilité n'est décidément pas le fort d'Anya.
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