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 you make me crazy • Aidan

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MessageSujet: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyMar 17 Juil - 23:57


YOU MAKE ME CRAZY
L'aiguille de l'horloge résonnait à son esprit comme le claquement d'une enclume. Les secondes étaient plus lourdes les unes après les autres, ajoutait au poids de la solitude qu'elle ressentait depuis quelques mois maintenant. Elle avait tenté d'ignorer cette impression, elle avait tenté de se dire que ce n'était rien. Elle avait réussi pendant plusieurs mois, les premiers. Elle s'était convaincue que le restaurant lui prenait beaucoup de temps. Les mois suivants, elle s'était dit que cette paternité qu'elle lui avait imposé lui faisait peut-être peur. Tout était possible après tout. Aujourd'hui, elle n'y arrivait plus. Elle n'arrivait plus à trouver des excuses à son mari qui ne s'encombrait même pas de lui expliquer quoi que ce soit. Il rentrait tard. Souvent, sa femme et sa fille dormaient déjà, alors à quoi bon s'embêter avec des explications quand il repartait le lendemain matin, très tôt? Elle aurait pu s'habituer à ce silence mais Teagan n'était pas comme ça. Trop terre à terre sûrement, elle avait besoin de plus que du silence, elle avait besoin de comprendre ce qui n'allait pas, pourquoi tout avait changé si vite entre eux? Avait-elle fait une erreur qu'elle n'aurait pas dû commettre? Elle avait fini par se convaincre que c'était peut-être de sa faute, peut-être même celle de leur fille qui n'avait pourtant rien demandé à personne.

Il était dans les environs de vingt-trois heures. Emma était couchée depuis deux bonnes heures déjà, même un peu plus. Enfant sage, comme si elle avait peur de déranger par sa présence, comme si elle se retenait de se faire remarquer parce qu'elle n'aurait pas dû être là. Teagan, de son côté, était assise dans le canapé, face à la télé éteinte, silencieuse. Tous les scénarios possibles tournaient dans son esprit sans qu'elle ne puisse admettre ne serait-ce que le quart d'entre eux. C'était trop pour elle. Elle ne se voilait plus la face mais elle portait toujours des œillères parce que c'était plus simple ainsi, parce qu'elle avait moins peur des conséquences en se comportant de cette façon. De ses pensées, elle n'en sortait que lorsqu'elle entendait la clé se tourner dans la serrure de la maison. Cette fois, elle ne dormait pas. En dépit de la fatigue d'être gérante et jeune maman, elle n'avait pas cédé à l'appel de Morphée. Elle ne savait pas trop ce qu'elle espérait en l'attendant, elle ne savait pas trop ce qu'elle allait lui dire, ni même comment elle devait se comporter.

La naïveté, l'amour malgré tout, elle ne savait pas ce qui la faisait se mouvoir quand il ouvrait la porte et qu'elle s'approchait de lui pour l'embrasser. Un court baiser rapidement suivie d'une étreinte dont elle avait probablement plus besoin encore qu'un simple baiser. S'assurer de cette présence devenue trop parcimonieuse à leurs côtés. « Encore une longue journée? » Ou encore un mensonge, allez savoir mais elle ne voulait pas encore y croire. « Tu m'as manqué. » disait-elle dans un murmure coincé dans l'émotion, profitant encore un instant de ses bras. Tu me manques. Ça serait plus exact de le dire ainsi mais elle n'y parvenait pas, naturellement pudique dans ses sentiments avec un mal fou à les exprimer même si ça doit la bouffer de l'intérieur. Un défaut qu'elle avait hérité de sa mère. C'était peut-être la fatigue qui la mettait au bord des larmes ou le constat de ses absences plus longues au fil des mois. Peu importe, une chose était sûre, il lui faisait du mal et elle en ignorait la raison. Pas pour très longtemps, elle l'espérait.
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Aidan Carter
Aidan Carter

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- PSEUDO : Cha / Bohemian Rhapsody
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- ÂGE : 31 ans
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- QUARTIER : Staten Island pour la résidence, Brooklyn pour le boulot
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MessageSujet: Re: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyMer 18 Juil - 0:26



take me into your loving arms


Il est tard. Il le sait, parce que l'établissement principal est presque vide. Ses yeux fatigués se sont habitués il y a des heures à la pénombre du bar. Il remonte une chaise sur le bar en bois et s'autorise un soupir, comme ses mains gagnent les verres propres pour les ranger. Il ne devrait pas être en train de faire ça. Il paye tout un tas de gens pour qu'ils s'occupent à sa place de ce genre de détails, pour pouvoir profiter et surveiller ce qu'il se passe en bas, quand les meilleurs clients entrent et glissent un billet dans la bonne main pour pouvoir accéder au graal, à la fumée épaisse qui se dégage des cigarettes, parfois. Aux jeunes femmes peu vêtues qui se dénudent encore un peu plus certains soirs. A l'alcool qui coule à flots, aux plaisirs illicites que l'on dégotte quand on sait murmurer les bons prénoms. Passée une certaine heure, dans les sous-sols du Marcello's, un nouveau monde se dessine ; un monde dont Aidan est le Roi. Et cette pensée devrait le rendre le plus fier et le plus heureux des hommes ; mais il n'en n'est rien. Il traîne avec lui cette nostalgie qui lui ronge les os, ce malheur qu'il ne s'explique pas. La seule chose qu'il s'explique, c'est la culpabilité ; elle gronde au fond de ses tripes. Parce qu'au lieu de jouer au Roi du monde ici, il devrait jouer au père de famille à des kilomètres de là. Staten Island. Là où le monde l'attend. Son monde.

Il finit par attraper sa veste, et sort un billet de la poche intérieure, qu'il file à Jeremy, un jeune homme qu'il considère un peu comme son bras droit. Il lui demande de veiller au grain et de fermer, ce soir. Parce que la soirée risque de se poursuivre encore un peu plus longtemps, et ce soir, il n'a pas vraiment envie de rester. Il gagne sa voiture, et le chemin entre le Marcello's et la maison de Staten Island lui semble infiniment court, comparé à d'habitude. Il est un peu plus de 23 heures, et il ne sait pas ce qu'il cherche, en rentrant à cette heure là. Teagan. Il cherche Teagan. Mais il ne la trouve plus ; sans doute parce qu'il s'est perdu lui-même en chemin. Il gare la voiture dans l'allée de leur joli parking - dans une jolie maison, typiquement banlieusarde, qui ressemble aux autres maisons du voisinage. Il ferme la portière, et son dos heurte la portière côté conducteur. Il tire une cigarette de sa poche, qu'il fume en dévisageant sa main ; comme si elle pouvait lui parler, lui coller une soufflante. Et il attend de l'avoir terminée, observant la lumière qui danse sur certaines fenêtres, avant de se décider à passer la porte.

Teagan est là, et pourtant, il a l'impression qu'il ne peut pas l'atteindre. Elle est installée dans le canapé, face à une télévision éteinte. Quand elle se tourne, quand elle se redresse, quand elle s'approche, Aidan parvient difficilement à respirer. Parce que sous ses airs assurés, parce que malgré sa vie, son boulot, les femmes qu'il voit défiler sous ses yeux, il n'en connait aucune qui soit aussi belle qu'elle. Sa beauté lui coupe le souffle, comme un adolescent qui découvre la première vraie belle femme de sa vie. Elle s'approche, à pas légers, et dépose ses lèvres contre les siennes. Il répond à son baiser, peut-être un peu machinal, un peu réservé aussi parce qu'il vient de fumer, et glisse une main possessive sur sa hanche. C'est bien là, le paradoxe. Aussi distant soit-il, quand elle est là, dans ses bras, il l'aime et il ne pense à rien d'autre qu'au fait qu'elle est sa femme. « Deux serveurs malades », il répond machinalement, en la gardant contre elle. « Les vacances attirent les touristes », il complète, ce qui n'est pas entièrement faux. « Tu m'as manqué, aussi », il répond en embrassant son front, comme elle est toujours contre lui. L'émotion est différente des autres soirs - et il glisse une main maladroite sous son menton, pour poser une question qu'il n'a pas envie de regretter - mais qu'il n'a pas envie de réfléchir non plus. « Ca va ? Tu as passé une bonne journée ? » Mais ça n'a pas l'air d'aller, et soudainement, sa bonne vieille copine, la culpabilité, revient le hanter. Sauf qu'il ne peut pas vraiment la noyer dans un verre de whisky, ce soir.
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MessageSujet: Re: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyJeu 19 Juil - 2:01


YOU MAKE ME CRAZY
L'odeur de la clope ne la gênait presque pas. La vérité voulait qu'elle ne s'en souciait pas. Il lui manquait assez au quotidien pour ne pas s’accommoder de ce détail. Au plus près de lui, elle profitait davantage de son parfum estompé par sa journée de travail, de son odeur naturelle qui reprenait le dessus. Elle profitait de ses doigts s'accrochant jalousement à sa hanche quand les siens se serraient davantage sur sa veste, de ses lèvres doucement posées contre sa tempe. Elle s'imprégnait simplement de sa présence avec un mal fou à se détacher de lui. Elle l'aimait autant qu'au premier jour, plus encore très certainement, et c'est ce qui créait tant de paradoxes chez elle. Elle l'aimait trop au point de le détester parfois de s'éloigner ainsi de leur foyer, elle l'aimait trop au point de ne plus supporter ce restaurant qui le retenait loin d'elles. Parce qu'il n'était plus question que de Teagan désormais mais aussi de leur fille tout aussi en manque de son père qu'elle pouvait l'être de son mari. Tendrement, il redressait le visage de sa femme vers le sien. Sa grandeur la surplombait toujours, même armée de ses talons quotidiens d'une vingtaine de centimètres, mais elle n'en avait pas peur, au contraire. Elle se sentait davantage protégée même lorsqu'il posait une question susceptible de déclencher une véritable tempête. Ses lippes se pinçaient légèrement, presque hésitante à lui répondre pour finalement opter pour la vérité. « J'en sais rien, Aidan. Je sais pas. »

La question était plus difficile qu'il n'y pensait et elle savait qu'il allait naturellement lui demander des explications. Elle ne lui laissait pas le temps de poser la question qu'elle s'évertuait déjà à lui répondre. « Je me suis habituée à  me réveiller seule alors tout allait bien ce matin. Rien d'inhabituel. On a bien travaillé à la boutique, tout s'est bien passé, on a fait de belles ventes, un bon chiffre à la fin de la journée. Emma a été sage chez sa nourrice, comme à chaque fois. » Tout semblait aller. Tout semble toujours aller quand le soleil brille, jusqu'à ce que l'orage ne gronde et mette en péril les plus solides fondations. « Quand on est rentrées, Emma et moi, tu n'étais toujours pas là. Elle a commencé à te réclamer après son dîner et tu n'étais toujours pas rentré. Elle s'est mise à pleurer, presque à me repousser parce qu'elle ne voulait que toi. J'ai été incapable de la calmer, je ne savais pas quoi faire. » L'idée lui faisait mal. Leur propre fille était tellement en manque de son père qu'elle en venait à détester voir sa mère aussi souvent.

Une larme arrachée à la douleur des battements de son cœur de maman ébranlée roulait sur sa joue. « Alors non. Je sais pas si ça va quand je vois que notre fille ne se calme qu'avec l'un de tes t-shirt parce que tu n'es pas là pour la border et l'aimer. » Toujours endormie quand il s'en allait le matin, déjà couchée quand il rentrait le soir. Elle ne s'était calmée qu'avec l'odeur de son père naturellement imprégnée dans son t-shirt. C'était probablement pire pour leur bébé que pour elle finalement. « J'aimerai ne plus avoir l'impression d'être veuve et qu'Emma n'ait plus la sensation d'être orpheline de son père. Je pourrais probablement te dire que tout va bien et que j'ai passé une bonne journée à ce moment-là. » Pas avant, certainement pas. Son absence rendait les choses moroses, l'ambiance pesante. Ça gâchait tout, malgré lui. Elle était persuadée que leur fille ressentait tout ça. L'envie inexistante de son père de rentrer à la maison parce que l'herbe est plus verte ailleurs. Les doutes de sa mère sur leur union. Pas de quoi apaiser l'enfant.

Délicatement, Teagan glissait ses doigts fins contre la joue de son mari, balayait tendrement sa joue de son pouce. Elle ne cherchait pas la guerre, seulement à dire la vérité. Si ça pouvait percer un abcès dont elle ne connaissait pas l'origine, ça serait tant mieux. « Dis-moi ce qui se passe. Tu n'étais pas comme ça avant, je ne me suis pas mariée avec un fantôme. J'ai besoin de comprendre, j'ai vraiment besoin que tu me parles pour rectifier ce qui te pousse tant à nous fuir. » Son regard embrumé de larmes, qu'elle refusait de laisser couler, se fixait dans le sien. Elle avait besoin de l'entendre dire, même si ça devait la déchirer. « Je t'aime, Aidan. Plus que je ne t'ai jamais aimé mais peut-être que ce n'est plus ton cas aujourd'hui. » Elle en venait à douter des sentiments qu'il pouvait lui porter. Peut-être qu'il ne l'aimait plus et elle pourrait sûrement le comprendre. « Tu sais que je peux tout entendre, même ça. » Peut-être que ça venait bêtement de là mais qu'elle ne s'en était pas rendu compte parce que l'amour rend aveugle, n'est-ce pas?
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MessageSujet: Re: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyJeu 19 Juil - 18:46



here's to the fools who dream


Aidan a ouvert la voie à trop de reproches, par sa simple question, il le sait. Il n'aurait pas dû - parce qu'il n'a pas d'explications à lui donner. Oh bien entendu, il y a une partie de son esprit qui lui souffle d'être honnête. Une partie de lui qui culpabilise sans arrêt, et qui se persuade parfois qu'il peut changer. Qu'il peut confesser et passer à autre chose. Mais il ne va pas lui dire la vérité. Pas ce soir, pas maintenant, peut-être même jamais. Parce qu'il est lâche, parce que lui-même ne comprend pas ce qui lui arrive. Pour pouvoir dire la vérité, encore faudrait-il qu'il comprenne ce qu'il se passe dans son propre esprit. Mais ce n'est pas le cas. Pourquoi s’abîmer dans d'autres draps ? Il ne peut pas prétendre qu'il la trompe parce que la chaleur d'un homme lui manque ; il savait qu'il était bisexuel bien avant de l'épouser. Il fuit, il fuit quelque chose, peut-être le temps qui passe, peut-être le modèle familial, les familles parfaites, la maison blanche à Staten. La monotonie de la vie de tous les jours. L'enfant. Parfois, il a l'impression d'être emprisonné, et de ne pas pouvoir s'en sortir. Parfois, il a l'impression qu'il a du mal à respirer.

Mais la vérité n'éclatera pas ce soir. Pourtant, il sent la détresse de Teagan, il voit les larmes dans ses yeux, il entend le doute dans ses paroles. Il se sait injuste, inconstant. Et il l'aime. Il l'aime suffisamment pour que la voir dans cet état le fasse souffrir, lui aussi, même s'il sait qu'il n'a pas le droit. « Tea... », il murmure, pour tenter de l'interrompre, mais elle a besoin de vider son sac, et il ne peut raisonnablement pas la priver de ce droit. Elle a besoin de parler de ce qu'elle a sur le cœur, et lui aimerait lui dire qu'il est fatigué, qu'il a mal à la tête d'avoir fumé et d'avoir bu du whisky avec les autres tout à l'heure. Il aimerait lui dire qu'il veut se coucher, s'enfoncer dans leur énorme lit et ne rouvrir les yeux que le lendemain matin ; mais il ne peut pas faire ça. Parce qu'il l'aime, aussi incompréhensible cela soit-il.

Les doigts fins de Teagan dévalent sa joue, et il plante son regard dans le sien quelques instants. Il a été élevé pour apprendre à mentir ; son père a toujours mis un point d'honneur à ce que la vie privée et la vie professionnelle soient constitutives de deux mondes qui n'entraient pas en contact l'un avec l'autre. Et pourtant, sans doute la distance qu'Aidan a imposé à Teagan avec le Marcello's est-elle responsable de leur situation actuelle. S'ils partageaient jusqu'au travail d'Aidan, s'il ne vivait pas dans la sensation éternelle d'être deux hommes à la fois, peut-être qu'il se comporterait différemment. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. C'est la fine frontière entre le mari et le patron, cette frontière qui n'en finit jamais d'être rappelée à son bon souvenir, qui lui laisse à penser qu'il peut vivre deux vies parallèles sans s'y brûler les ailes. Mais ce n'est pas le cas. Il sait bien qu'il n'a pas le droit, que si Teagan découvre le pot aux roses, elle se sentira trahie, dévastée, abandonnée. Négligée.

« Je suis désolé», il murmure, parce qu'il est à court d'excuses, il ne sait pas quoi dire d'autre. « C'est compliqué, pour moi, parce que mon père tenait vraiment à cet établissement, et qu'il me demande beaucoup de temps et d'énergie pour que les chiffres permettent de le garder à flot, tu sais ? » il demande, sans y croire cependant. Le Marcello's marche très bien, il n'a jamais aussi bien gagné sa vie. Et s'il prend le soin de mettre un peu d'argent sur des comptes secrets pour ne pas éveiller les soupçons, Teagan n'est pas dupe, elle sait bien qu'ils n'ont pas à se plaindre en ce moment. « Et c'est important pour moi de soutenir le niveau de vie de notre famille », il ajoute. Il ne peut pas lui dire qu'il ne se sent pas vraiment proche de ce qu'ils ont construit ensemble, pas vraiment proche d'Emma, non plus. « Je t'aime comme au premier jour, et je ne cesserai jamais de t'aimer comme ça. Comme on se l'est dit le jour de notre mariage. Pour le meilleur et pour le pire », il murmure, en glissant ses mains de chaque côté de son visage. « Je me sens un peu étrange. C'est peut-être l'anniversaire de la mort de mon père qui approche, cet établissement, et le reste, j'en sais rien. Mais ça n'a rien à voir avec toi, ou avec Emma, je vais faire des efforts, d'accord ?» Le voilà, à faire son propre plaidoyer sur un ton presque désespéré. « Tu n'as rien à rectifier, c'est moi. Seulement moi. » Le malade, le fou de cette histoire, celui qui est prêt à tout risquer, tout gâcher. C'est lui. « Tu sais ce qu'on devrait faire ? On devrait prendre des vacances, tous les trois. Quelques semaines en août ? Tu pourrais confier la boutique à une vendeuse, et moi le Marcello's à Jeremy », il propose, d'un ton moins implorant, plus décidé. « Dans les Hamptons, on serait bien ». Il laisse glisser ses mains jusqu'à attraper les siennes. Implorant, presque. Désespéré.
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MessageSujet: Re: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyJeu 19 Juil - 21:55


YOU MAKE ME CRAZY
Ce n'était pas ce qu'elle voulait entendre, ce n'était pas ce qu'elle attendait. Toujours les mêmes mots, les mêmes justificatifs. Elle aurait voulu comprendre davantage, lui donner du crédit mais elle n'y parvenait plus. Elle se doutait que le restaurant avait sa réputation, qu'il attirait naturellement du monde mais c'était déjà le cas avant cela et ça ne lui posait pas de problème. Elle ne l'avait jamais connu aussi distant jusqu'à maintenant et elle ne parvenait plus à cacher sa peur, à cacher ses craintes. Ses mots semblaient rentrer dans une oreille et ressortir par l'autre. Est-ce qu'elle devait vraiment le croire, encore une fois? Son regard quittait le sien et se posait naturellement sur son torse compte tenu de leur différence de taille importante.

« On a pas besoin de tout ça si c'est vraiment le problème. » Elle lui coupait presque la parole tant c'était une évidence pour elle. De ce niveau de vie, ils n'en avaient pas besoin si ça l'éloignait, si ça l'empêchait d'être vraiment là. « Tu te souviens de notre appartement à Brooklyn? C'était pas grand chose mais on était heureux. » Il était là à Brooklyn. Ils se voyaient, ils faisaient des choses ensemble. Cette maison à Staten Island, elle était plus que prête à s'en séparer si ça pouvait les aider à se retrouver, à reprendre le cours de leur vie normalement. Elle avait la désagréable sensation d'avoir quitté son statut de femme pour celle d'une colocataire.

Il tentait de la rassurer, lui assurait qu'il l'aimait toujours, que tout ça n'avait rien avec elle ou avec leur fille. Il la persuadait que tout venait de lui et qu'il allait faire des efforts. Quand il lâchait son visage pour attraper ses mains en lui proposant des vacances, un léger soupir se glissait entre eux. Elle ne savait pas quoi lui répondre, elle était hésitante parce qu'elle appréhendait tous les scénarios possibles. « Avant que j'accepte, je veux que tu me promettes une chose. » Ses doigts s'entremêlaient aux siens, son regard retrouvait le bleu de ses iris qu'elle aimait tant, dans lequel elle se noyait à chaque fois. « Je refuse que ces vacances soient une occasion pour toi de passer du temps avec nous pour mieux t'échapper ensuite. » Un baiser rapide, presque volé. « Je sais que tu aimes ton travail et je veux pas t'en priver. » Parce que son bonheur faisait en grande partie le sien et qu'elle ne souhaitait pas qu'il arrête ce qu'il aimait faire.

« Mais c'est au quotidien qu'on a besoin de toi, pas seulement deux semaines tous les ans. » Parce que c'était ça. Leur fille avait presque un an et depuis sa naissance, tout allait en se dégradant. C'était simple. Elle voulait qu'il lui promette de faire des efforts quotidiens, pas seulement pour leurs vacances. « Dis-moi si je peux t'aider, comment je peux t'aider. » n'oubliait-elle pas de préciser. « Tu n'es pas tout seul, chéri. Oublie jamais ça, d'accord? » Si le problème venait vraiment de lui, elle restait tout de même sa femme et elle comptait bien jouer son rôle de pilier jusqu'au bout. C'est à deux qu'ils étaient censés fonctionner et ça, elle ne l'oubliait pas. S'il avait besoin de parler, besoin de soutien, besoin de conseils pour un quelconque problème, elle saurait se montrer présente et tout entendre.

Elle lâchait l'une de ses mains pour essuyer ses yeux et prendre une inspiration pour faire redescendre ses larmes. Un rire court passait ses lèvres. Elle riait d'elle-même, elle se sentait idiote de se mettre dans des états pareils. « Excuses-moi, je suis fatiguée. » Ca y était forcément pour quelque chose aussi. A la fois dans son état et dans leur défaut de fonctionnement ces temps-ci. Chacun avait son activité, chacun avait des horaires pas forcément pratiques pour passer du temps avec l'autre, pour avoir des instants en famille. « Je vais t'attendre dans la chambre. » Il avait peut-être soif, il avait peut-être faim, il voulait peut-être aller embrasser leur fille sans la réveiller avant de la rejoindre dans la chambre conjugale. Elle le laissait donc un instant seul pour en prendre le chemin, posant immédiatement son derrière sur le lit pour retirer ses escarpins.
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MessageSujet: Re: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyLun 23 Juil - 14:46



here's to the fools who dream


Il aimerait confirmer que le problème, c'est cette maison blanche de Staten Island, cachée en dehors du temps. Il aimerait lui dire que la façade trop lisse du voisinage l'empêche de s'y voir. Il aimerait vraiment affirmer toutes ces choses, mais elles sont fausses. Ce n'est pas la maison le problème, pas le quartier non plus. Le problème, c'est leur vie, en général, c'est lui aussi. C'est son père qui est mort, c'est son éducation, c'est le Marcello's. S'il avait une solution, il la proposerait, sans aucun doute.

- On a une fille, maintenant, il répond, avec un sourire, veillant à adoucir son ton comme il le peut, malgré la fatigue et l'angoisse. On ne va pas aller s'entasser dans un appartement de Brooklyn. On a pris la bonne décision, en déménageant ici, même si c'est plus loin du boulot. Elle aurait une belle enfance, plus aérée, et quand elle aura l'âge, elle pourra rencontrer des copains. Fréquenter une bonne école.

C'est important, pour lui, mais il énonce ces vérités là sans les comprendre, malgré la tendresse qui imprègne ses traits. Il est bien conscient qu'un bon père devrait penser comme ça. Que tout ça devrait être au centre de ses préoccupations, le sacrifice, le reste. Mais s'il préfère que Teagan s'épanouisse ici plutôt qu'à Brooklyn avec leur fille, c'est aussi parce qu'il est rassuré d'avoir mis de la distance entre sa femme et le Marcello's. Il ne sait pas comment elle prendrait la découverte de ses activités illicites - et surtout, il ne sait pas comment il pourrait allier sa vie là-bas avec sa vie ici. Un peu comme s'il était bénéficiaire d'une double identité.

- Les vacances seront une bonne base pour qu'on se retrouve, il répond en détournant légèrement les yeux. L'idée de quitter le train quotidien du Marcello's l'angoisse, mais il tait ce détail qui ne ferait que la blesser encore d'avantage et qui ne sert à rien. Je ferai des efforts à notre retour, il promet, pour calmer le jeu plus que par pure conviction cela dit. Je vais embaucher du monde pour m'aider, peut-être un adjoint avec des responsabilités. Et je sais que tu es là, mais tu as une entreprise à gérer, toi aussi. Ce n'est pas rien.

Il embrasse son front, et grimace parce que ses yeux sont humides. Il déteste l'idée de la rendre malheureuse. Parfois, il se demande s'il ne ferait pas mieux de tout lui dire, d'anéantir ainsi son mariage pour la libérer, pour qu'elle ne souffre plus. Repartir de zéro, la laisser s'envoler plutôt que la retenir prisonnière d'une demi-vérité qu'elle ne maîtrise pas, de la folie de son mari.

- D'accord. J'arrive, il lance en hochant la tête, en la laissant filer. Il attend qu'elle soit montée pour jeter un œil à son téléphone portable. Un SMS de Jeremy lui indique que tout va bien.

Il se sert un whisky qu'il avale d'une traite, et monte rejoindre la chambre d'Emma, qui dort paisiblement, son t-shirt posé à côté d'elle. Il ne comprend pas comment il peut lui manquer ; il ne comprend pas comment elle peut l'aimer, lui qui n'est jamais là. Il s'approche du berceau, et glisse une main sur la petite joue rose de sa fille, en prenant une inspiration presque difficile. Il la dévisage un moment, tentant de fouiller dans ses propres émotions pour comprendre ce qu'il traverse - et puis il dépose un baiser sur son front et quitte la pièce, refermant un peu la porte derrière lui, avant de rejoindre la salle de bain.

Une fois propre et glissé dans un pyjama, il rejoint finalement Tea dans la chambre, et s'installe sur le bord du lit sans s'allonger, dos à elle. Il soupire et glisse une main dans ses cheveux.

- Je suis désolé de te rendre malheureuse, Tea. Ce n'est vraiment pas ce que je veux.

Et ça, pour le coup, c'est la vérité.
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MessageSujet: Re: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyVen 3 Aoû - 20:01


YOU MAKE ME CRAZY
Leur fille. Leurs statuts d'enpreneurs. La maison. Le mariage. Elle avait la sensation que tout ce qui étaient censés les rapprocher finissaient en réalité par les séparer. Comme si tout cela était acquis, qu'il n'était pas nécessaire de l'entretenir, d'en prendre soin pour y avoir droit. Est-ce que c'était ainsi qu'Aidan pensait? Peut-être. Peut-être pas. Sa femme ne le comprenait plus. Ils ne se comprenaient plus, tout simplement. Ils n'étaient plus sur la même longueur, leurs priorités n'étaient plus communes et ça lui faisait peur. Ses relations avec les gens étaient en train de changer à cause de tout ça. Chris semblait l'éviter. Son obsession pour ce fossé qui était en train de se creuser l'isolait un peu des autres tant elle se prenait la tête avec ça. Elle avait la sensation d'en faire trop ou pas assez. Le cul entre deux chaises comme on dit. Elle ne voulait pas le forcer à parler et en même temps, il lui semblait qu'il lui disait ce qu'elle voulait entendre. Il ne cherchait pas vraiment à la contredire ou lui expliquer quoi que ce soit, il se contentait de désamorcer la conversation en approuvant ce qu'elle lui disait ou en évinçant le sujet à grands coups d'évidences et d'affirmations. Elle comprenait qu'il ferait ce qu'il faut et elle espérait que ses mots n'étaient pas des paroles en l'air.

Les quelques minutes dans la chambre lui permettaient de se changer. Elle quittait ses talons, son chemisier et sa jupe crayon pour un pyjama de soie noire, débardeur et short assortis, une fine dentelle bordant les extrémités. Ses cheveux étaient lâchés, libérés de la tension quotidienne de ses coiffures. Elle s'était glissée dans les draps, légers pour l'été, gardant une position assise, son téléphone entre les mains comme la plupart des gens dans cette situation. Un instant pour reprendre constance, se détendre avant que son regard ne se redresse quand il entrait à son tour dans la chambre conjugale pour s'installer au bord du lit. De précieuses secondes où son palpitant loupait un battement, où son regard s'était posé sur lui et où tout son être lui avait hurlé combien elle le trouvait beau - même en pyjama aussi banal que ça pouvait être -, combien elle aimait cet homme et combien elle était fière, en dépit de tout, d'avoir été choisie pour être sa femme. L'amour qu'elle lui portait était-il suffisant pour lui dire que ce n'était pas grave qu'elle soit malheureuse? Non... mais ça l'était bien assez pour glisser tendrement sa main dans son dos et lui livrer quelques mots. « Tu l'as dit toi-même. Pour le meilleur et pour le pire. »

Instinctivement, elle posait son téléphone sur la table de nuit et se mettait à genoux sur le lit pour le rejoindre. Elle restait dans son dos, glissait son bras droit au dessus de son épaule droite pour le rabattre contre son torse et son bras gauche se glissait autour sa taille dans un étreinte affectueuse. Un baiser sur sa joue gauche, elle posait sa tête contre son épaule tandis que son pouce balayait tendrement son torse. « On va passer à travers ça, j'en suis persuadée. Quand on y pense, ça aurait pu être pire, on est plutôt chanceux. » Relativiser. C'était peut-être la clé. L'un d'eux aurait pu avoir un accident. Leur fille pourrait être malade. Leur établissement pourrait faire faillite. Il y avait bien pire qu'un éloignement, pas vrai? « Même si un jour on atteignait le fond, il parait qu'il ne reste plus qu'à remonter quand c'est le cas et je nous fait confiance pour ça. » Confiance aveugle, peut-être trop mais peu importe, elle y croyait encore.
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Aidan Carter
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- QUARTIER : Staten Island pour la résidence, Brooklyn pour le boulot
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MessageSujet: Re: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyJeu 16 Aoû - 23:56



here's to the fools who dream


La solution, ce serait l'abandon. Pas l'abandon de la famille, mais l'abandon du Marcello's. Il pourrait essayer, il pourrait vendre, tout arrêter, mettre un terme à la vie clandestine, se ranger. Devenir un autre homme, se construire sans rien dire, se ranger finalement. Elever sa fille en faisant autre chose - seulement voilà, il ne sait rien faire aussi bien que gérer le Marcello's. Il ne se sent jamais vraiment aussi bien que quand il est là-bas. Et surtout, son père, son père serait fou de savoir qu'il prend la décision d'abandonner ce qu'il a bâti de ses mains.

Mais son père est mort, alors que Teagan, elle, est bien vivante, pour lui offrir cette vie de rêve que l'on voit s'étaler dans les magasines qui vantent les mérites du rêve américain grandeur nature. Une belle maison, de l'argent, une famille. Il se demande - en se regardant dans le miroir de la salle-de-bain et en défaisant les boutons de sa chemise - pourquoi il n'est pas capable de se satisfaire de cette vie, là. Pourquoi il est obligé d'aller chercher autre chose, ailleurs. Autrement. Pourquoi il s'abime dans d'autres bras alors qu'il est fondamentalement persuadé d'aimer sa femme ?

Il n'est pas tout à fait sorti de ses pensées quand il s'installe sur le bord du lit. Les mots passent ses lèvres sans qu'il n'ait besoin de les réfléchir ; ceux-là, il les pense sincèrement, du plus profond de son coeur. Il n'a pas épousé Tea pour la rendre malheureuse, il n'a pas décidé de mener cette vie là de manière égoïste pour qu'elle souffre. En réalité, il voudrait qu'elle ne souffre pas du tout. Il voudrait qu'elle ne sache rien, ou pire parfois, il souhaiterait qu'elle n'ait jamais croisé sa route. Parce qu'alors il ne l'aurait pas aimé, et elle n'aurait pas souffert. Mais toutes ces choses là sont faciles à penser - peu importe ses regrets ou ses approximations, le seul responsable du malheur de sa femme, c'est lui.

Et le malheur de Tea serait bien plus grand si elle savait.

Elle se glisse derrière lui, et soudain, une main apparait sur son torse. Il glisse la sienne au dessus, caressant sa peau douce d'un geste tendre bien que distrait.

- Pour le meilleur et pour le pire, oui, il murmure en hochant la tête, fixant le vide devant lui, dans leur chambre à coucher. Sauf qu'il a l'impression qu'elle, elle l'a épousé pour le pire, et que lui l'a épousée pour le meilleur - ce qui sonne délibérément injustice.

- Tu crois qu'on pourrait se remettre de tout ? il demande en penchant un peu la tête, mélancolique soudain. Tu sais, quand j'y pense, mon père n'a certainement jamais rendu ma mère vraiment heureuse, et je ne suis pas sûre qu'il ait été plus doué avec sa deuxième femme, même si elle trouvait à s'occuper avec son argent pour se changer les idées. C'est peut-être dans les gênes Carter d'être de mauvais maris, il ajoute, en plaisant un peu, un léger sourire déformant ses lèvres. Heureusement qu'on a eu une fille, Emma ne risque pas d'être un mauvais mari plus tard, elle.

Il repense à leur fille, qu'il connait si peu et qui dort paisiblement le nez dans son t-shirt dans la pièce d'à côté. Tant de reconnaissance pour si peu d'investissement - il se sent indigne d'être père.

- Je t'aime, est-ce que tu le sais ? il demande, en retrouvant son sérieux, les traits froncés.

Il le sait Aidan, que le jour viendra où tout ça volera en éclats. Tout. Elle ne pardonnera jamais ce qu'elle finira pas découvrir. Il entretient l'illusion parce qu'elle le rassure, réchauffe son coeur et son âme.

Mais comme on dit, la vérité finit toujours par éclater.
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MessageSujet: Re: you make me crazy • Aidan   you make me crazy • Aidan EmptyMer 5 Sep - 19:34


YOU MAKE ME CRAZY
Le sentir contre elle. Un peu plus souvent. Un peu plus longtemps. C'est tout ce qu'elle demandait, c'est tout ce qu'il lui fallait. Bien que satisfaite de son train de vie, elle n'avait pas besoin de tout ça pour être heureuse. Bien que fière de se lever tous les matins pour aller ouvrir sa propre boutique, elle n'en avait pas besoin non plus pour avoir le sourire. C'était de lui dont elle avait le plus besoin. C'était idiot, probablement dégoulinant comme un marshmallow et complètement gnan gnan pour certains mais la réalité était là, elle était amoureuse de cet homme, un peu plus tous les jours. Dès l'instant où son cœur avait compris qu'il était tombé pour lui, le reste n'avait eu aucune sorte d'importance et la vie de Teagan avait commencé à tourner autour de la sienne. Elle l'avait suivi ici à sa demande, elle avait accepté de l'épouser, ils avaient fait un enfant, huitième merveille du monde. Si la jeune maman avait toujours à cœur de garder son indépendance, elle n'en était pas moins convaincue que ce monde ne serait pas le sien s'il n'en faisait pas partie. Alors le voir s'éloigner, constater ses absences prolongées, c'était une partie d'elle qui s'en allait avec lui, c'était l'amour qu'elle lui portait qui saignait dans une souffrance tacite qu'elle avait de plus en plus de mal à dissimuler. Un mal être intérieur qui s'était exprimé en partie ce soir et qui semblait décoincer quelque peu la parole de son mari. Il lui confiait ses craintes, les soulignait à son tour d'un trait d'humour qui faisait sourire la brune. « Tu n'es pas ton père, Aidan. » Elle en était persuadée.

Pour ce qui était de se remettre de tout, elle avait un temps de réflexion. Pas par manque d'assurance, seulement le temps d'envisager toutes les possibilités. Naturellement, ses pensées passaient autant par la tromperie que par la maladie, les finances, les violences conjugales même si elle était intimement persuadée qu'Aidan serait incapable de lever la main sur elle comme elle serait incapable d'en faire autant de son côté. « Je sais pas si on peut se remettre de tout. » Parce qu'elle avait beau l'aimer, est-ce que l'amour était suffisant? D'autant plus avec deux caractères forts comme les leur, l'ignorance n'était pas de mise, ils avaient conscience qu'en cas de conflit, les étincelles seraient capables de les emporter dans un brasier ravageur. Tout dépendrait sûrement de la cause de ce conflit. « Je sais seulement qu'on se battra dans ce sens en tout cas. » Parce qu'elle ne s'était pas mariée à lui pour abandonner le navire au moindre risque de naufrage. Pour eux, pour leur fille, elle n'abandonnerait pas facilement et ça, elle le savait d'avance au plus profond d'elle-même.

Un baiser déposé à la base de son cou et son cœur s'enveloppait d'un baume apaisant sous les mots de son mari. Elle aurait dû lui répondre que oui, qu'elle le savait mais c'était un peu difficile d'avoir la connaissance de ses sentiments en ce moment. Mais Tea ne serait pas Tea si elle mettait en avant la négativité de sa question. Elle préférait de loin n'en tirer que le meilleur. « Ça fait du bien de l'entendre. » Réellement. Parce que jamais elle n'avait pris son amour comme acquis, elle avait toujours pris soin d'entretenir cette flamme, cette chaleur interne et cette confiance entre eux. L'entendre dire qu'il l'aimait, c'était la plus simple mais aussi la plus belle des récompenses pour elle. Sa main contre son torse remontait et venait à la rencontre de son visage, son bras entourant naturellement son cou, une légère pression pour qu'il se tourne vers elle alors qu'elle se tenait à présent à ses côtés. Ses iris s'accrochaient aux siens et son pouce balayait désormais sa joue. « Et c'est parce que je t'aime aussi que je sais que tout ira bien et qu'on lâchera pas le morceau avant de trouver la meilleure solution. » Peu importe la dite solution, ils la trouveraient pour leur bien et celui d'Emma.

« Les Hamptons, c'est un excellent début. » Parce qu'elle voulait y croire que les efforts de l'un comme de l'autre seraient suffisants pour retrouver ce quotidien qu'elle aimait tant, celui partagé avec Aidan. Un sourire tendre au coin des lèvres, elle ne quittait son regard que lorsque ses paupières se fermaient parce qu'elle l'avait attiré à elle dans une étreinte de douceur, ses bras entourant ses larges épaules. Brindille entre ses bras forts qui pourraient la casser quand, au contraire, elle se sentait protégée. Aucun mot ni aucun acte ne pourrait changer ça. Il resterait l'homme de sa vie, le père de sa fille et elle ressentirait toujours une certaine affection à son égard, le confort d'être à ses côtés, ce lien si spécial entre eux, ce coup de foudre qui les avait frappé. « Embrasse-moi. » Une demande express dans un murmure amoureux. Simplement profiter de sa présence pour cette fois où il était rentré avant que Morphée n'ait capturé sa femme.
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